Les amendements de Pierre Dharréville pour ce dossier

299 interventions trouvées.

Or ce débat est nécessaire, car votre projet est évidemment mauvais et qu'il est contesté dans le pays par une majorité de citoyennes et de citoyens.

Vous n'apportez pas de réponse s'agissant du coût de la mesure relative aux hauts salaires et de la phase de transition ; je note qu'il s'agit d'un défaut d'information du Parlement. Tandis que si vous défendez un certain nombre de mesures périphériques, vous n'évoquez jamais les axes structurants de votre projet tels que l'allongement de la du...

Évidemment, à mesure que le débat s'engageait dans le pays, il a fallu que vous trouviez quelques arguments pour vendre votre mauvais projet, monsieur le secrétaire d'État : vous avez donc décidé de dire qu'il améliorait la situation des femmes. Mais vous aurez bien du mal à le prouver au cours de la discussion. C'est d'ailleurs l'une des diffi...

À ce jeu-là, les femmes souffriront encore plus que les hommes puisque leurs carrières, nous le savons, sont plus dégradées, plus hachées, plus accidentées. Nous avions formulé plusieurs propositions pour améliorer les conditions de travail des femmes, notamment s'agissant des contrats de travail, mais elles ont été refusées ici même, au profi...

Ce débat liminaire est important, car il s'agit de déterminer les objectifs de la loi. Or ceux que vous affichez ne correspondent pas à la réalité du texte ; nous sommes donc obligés de vous corriger. La loi, en effet, n'est pas le lieu du slogan ; la loi n'est pas le lieu de la publicité et du marketing. En employant le terme « universel », v...

C'est effectivement un système individuel, et même à la carte, que vous êtes en train de mettre en oeuvre au son du slogan « chaque euro cotisé doit donner les mêmes droits » – slogan d'ailleurs inapplicable, comme vous avez dû le reconnaître au fil de nos débats, et dont il n'est pas souhaitable qu'il soit appliqué, puisqu'il rompt avec le pri...

Cet amendement pose problème, car l'adopter supposerait qu'un certain nombre d'aménagements substantiels soient apportés à la suite du texte. Or vous êtes au contraire en train de créer une myriade de nouveaux régimes spéciaux – un quarante-troisième régime, d'une certaine façon, mais en réalité bien plus que cela. En effet, ceux qui sont nés a...

C'est un film, un navet. Il coche toutes les cases, à tel point qu'on ne sait par où commencer : le scénario est poussif, la fable alambiquée, le sujet maltraité, les plans répétitifs, les dialogues faux, le metteur en scène autoritaire, la photo datée, les cadrages étroits, le casting inégal…

On en arrive même au point où les acteurs quittent le plateau sans crier gare. Ce projet est monstrueux, et le monstre vous échappe. Vous avez dès maintenant la possibilité salutaire, que dis-je, la possibilité, le pouvoir, et sans aucun doute le devoir de mettre fin à ce cauchemar, à ce supplice, à cette lourde faute.

L'enjeu est essentiel : il s'agit du droit à la retraite. Il est vrai qu'en voyant le Gouvernement mettre les pieds comme il le fait dans un tel sujet, on a le sentiment d'une profanation.

La situation actuelle, nul n'en méconnaît les défauts, mais plutôt que de suivre les logiques de rétraction qui ont prévalu ces derniers temps, il est urgent de se replacer dans une démarche d'édification. Cependant, quand on voit un nouvel arrivant se présenter comme celui qui vient accomplir les Écritures et déclarer vouloir raser la maison c...

Parce qu'il faut travailler pour vivre, qu'advient-il quand on est empêché de travailler ? C'est à cette question d'abord qu'on a tenté de répondre, et puis l'on s'est attelé à faire, comme le dira Ambroise Croizat, que la retraite ne soit plus « l'antichambre de la mort », mais « une nouvelle étape de la vie ».

Ainsi la retraite est-elle un droit patiemment édifié au cours du siècle passé et, hélas, savamment ébréché dans les décennies écoulées : un droit que l'on crée par le travail et qui se partage par-delà les générations ; un droit qui fait partie intégrante du salaire et qui se traduit par un salaire continué ; un droit qui permet d'être libéré ...

De « chacun selon ses moyens » à « chacun selon ses besoins » : l'ambition a une autre figure que le slogan « chaque euro cotisé doit donner les mêmes droits » qui, sous les apparences de l'égalité, cultive le chacun pour soi. Une telle maxime n'est ni désirable, ni applicable, tant nos parcours peuvent être différents d'un bout à l'autre de l'...

Depuis le 5 décembre, un mouvement social d'une grande ampleur a gagné le pays, se traduisant par de nombreux mouvements de grève et des manifestations considérables, tandis que les enquêtes d'opinion témoignaient d'un soutien clair de la population et d'un rejet massif de la réforme. Le Gouvernement faisait le dos rond en attendant que ça pass...

Et de trouver cette situation « d'autant plus regrettable que les projets de loi procèdent à une réforme du système de retraite inédite depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir un système social qui constitue l'une des composantes majeures du contrat social. » Pour le Conseil d'État, l'inconstitutionnalité est manifeste ...

On avait annoncé l'indexation sur l'évolution des salaires ; en fait, les pensions resteront indexées sur l'inflation. Quant à la valeur de service du point, censée être indexée sur le salaire moyen, elle le sera sur un indicateur inexistant et non identifié. Flagrant défaut de lisibilité ! Au bout du compte, le fossé entre les slogans et la l...

Après la procédure accélérée, la procédure tronquée : vendredi dernier encore, on nous annonçait quarante-six nouveaux amendements gouvernementaux de dernière minute, dont deux relatifs aux ordonnances – un projet de loi additionnel soumis en douce. Nous sommes dans une procédure d'exception qui sert un coup de force. Flagrant délit de précipit...

Dans ce moment, particulièrement, la responsabilité personnelle de chacune et de chacun est engagée. Entre flagrants délits, flagrants défauts et fariboles, rarement une loi aura autant mérité le rejet. Rarement un film aura été aussi pénible. Libérez les acteurs. Coupez !