Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 — Texte n° 274

Amendement N° AS532 (Irrecevable)

Publié le 6 octobre 2022 par : M. Dirx.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia 

Après l’article L. 632‑1 du code de l’éducation, il est inséré un article L. 632‑1‑1 ainsi rédigé :

« Art. L. 632‑1‑1. – Les étudiants du deuxième cycle des études médicales reçoivent un enseignement spécifique sur la gestion entrepreneuriale.

« Les modalités d’application de cet article ainsi que le contenu de cet enseignement sont définies par voie réglementaire ».

Exposé sommaire :

Le nombre de médecins ne cesse de chuter au cours des dernières années. Plus particulièrement, les médecins généralistes, au nombre de 87.801 en 2018, ont vu leur effectif décroître de 7% depuis 2010.

Outre ce constat à l’échelle nationale, de nombreux territoires sont sous-dotés, rendant l’accès à un médecin impossible pour de très nombreux compatriotes (8,6 % des français n’avaient pas de médecin traitant en 2018).

L’article 23 PLFSS pour 2023 vient aligner la spécialité de médecine générale avec les autres spécialités en allongeant la durée du troisième cycle pour les internes en médecine générale.

Pour favoriser les installations en sortie de scolarité dans les déserts médicaux, les stages en pratique ambulatoire seront proposés en priorité dans des zones où la démographie médicale est sous-dense.

Pour développer l’attractivité de la médecine générale, il semble en outre nécessaire de rendre obligatoire, au cours du deuxième cycle des études médicales, un enseignement spécifique sur la gestion entrepreneuriale. Tel est l’objet du présent amendement.

Actuellement, le manque de médecins généralistes dans les territoires ruraux est trop souvent expliqué par le fait que ceux-ci ne veulent pas venir vivre sur ces territoires avec leur famille. Or, des expériences tendent à montrer que ce constat est pour partie inexact.

S’il est vrai que de moins en moins de médecins créent leurs cabinets médicaux au sein de ces zones sous-dotées, certains acceptent de s’installer lorsqu’il leur est proposé de travailler sous le statut de salarié. Au regard de cette constatation, on remarque que les nouveaux médecins, intimidés par le statut libéral, refusent de créer leur propre entreprise.

Dès lors, afin de compléter l’offre de médecins généralistes sur nos territoires ruraux et de dépasser la peur de l'entreprenariat, il faut sensibiliser les futurs médecins à la gestion d’entreprise pour que cette inconnue ne les dissuade pas de créer leur cabinet.

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