Les amendements de André Chassaigne pour ce dossier

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J'aimerais revenir sur les arguments avancés par M. le ministre à propos de l'amendement de M. Nadeau. Tout d'abord, il faut admettre que les retraites agricoles sont beaucoup plus basses en outre-mer que dans l'Hexagone. En effet, la retraite agricole étant calculée à partir de composantes telles que la retraite forfaitaire, la retraite propo...

Je vais essayer d'être le plus objectif possible – et c'est pourquoi je risque de me faire engueuler de tous les côtés ! Premièrement, je voudrais préciser un point à M. Mournet : les exploitants ne sont pas des salariés agricoles, on n'est pas du tout dans le même domaine !

Deuxièmement, j'utilise souvent l'expression « on n'achète pas un âne dans un sac » – j'ai des tics de langage, comme chacun. C'est une expression auvergnate qui signifie qu'on ne sait pas trop ce qu'il y a derrière une décision – ou un texte de loi. Dans les deux propositions de loi qui ont été votées ici concernant les non-salariés agricoles,...

Troisièmement, qu'est-ce qu'on englobe dans ces 85 % du Smic ? Est-ce qu'on y met le complément perçu par une mère de famille retraitée ? Est-ce qu'on tient compte des années d'inaptitude au travail ou d'invalidité, s'il faut une carrière complète ?

Est-ce qu'on tient compte des retraites complémentaires ? Est-ce qu'on tient compte de l'indemnité d'un maire retraité ? Et cetera, et cetera.

La difficulté, c'est qu'il faudrait des engagements très précis. Cependant, je dirais, en étant tout à fait objectif, que l'article 10 apporte certaines réponses, concernant notamment l'inaptitude au travail.

Au nom des députés du groupe Gauche démocrate et républicaine, je tiens à dire à quel point nous sommes choqués par les propos qui ont été tenus.

Tenir de tels propos est absolument inacceptable. Nous sommes ici pour nous combattre, pour opposer des arguments, pour porter une parole sans concession, mais jamais – je dis bien « jamais » – nos débats, nos arguments ne doivent dériver en insultes proférées contre des membres de l'Assemblée ou du Gouvernement.

Continuons à nous affronter sans concessions ; c'est en tout cas le message que porte le groupe Gauche démocrate et républicaine.

Chers collègues de la majorité, vous vous levez les uns après les autres et parlez de justice sociale, de justice sociale, et encore de justice sociale. Vous sautez tous comme des cabris avec les mots de justice sociale à la bouche !

Je me dis alors que vous allez parler des retraites chapeaux, des plans d'épargne retraite, des actions gratuites, que vous allez vous attaquer à ceux qui, justement, ont des régimes très, très, très spéciaux, au nom de la justice sociale.

Mais à qui vous attaquez-vous, finalement ? Aux agents de la RATP, aux électriciens, aux gaziers – en définitive, vous vous comportez petitement.

Au nom de la justice sociale, vous essayez de justifier votre réforme en opposant une minorité de travailleurs – qui, eux aussi, auront deux ans de plus à travailler – à la grande majorité. Vous essayez de diviser la classe ouvrière en citant Ambroise Croizat.

Il se fonde sur l'article 70, alinéa 3. Je suis très hésitant car, d'une part, il y a eu mise en cause personnelle…

Dans ce cas, je me fonde sur un autre alinéa car j'estime que me rétrograder constitue une forme d'injure. Ce n'est pas le problème. J'estime que Fabien Roussel doit répondre puisqu'il a été mis en cause par l'orateur.