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Motions de censure


Les interventions d'Aurore Bergé


Les amendements de Aurore Bergé pour ce dossier

78 interventions trouvées.

J'ai écouté la présentation des deux motions de censure. Je n'ai pas pu m'empêcher de monter à cette tribune avec ce qui devrait tous nous réunir : notre Constitution.

Notre Constitution est le bien commun qui devrait réunir les parlementaires ; elle permet que nos institutions soient solides – elles le sont heureusement, les deux motions de censure en sont la démonstration.

…s'illustrera surtout au moment du vote. La question est donc de savoir à qui vous êtes prêts, ou non, à lier votre vote ou avec qui, de part et d'autre de cet hémicycle, vous êtes prêts à voter

Contrairement à ce que vous avez déclaré, madame Lavalette, une motion de censure devient de facto un programme commun ,…

vous expliquerez aux Français quelle est, prétendument, la majorité alternative et quel est le gouvernement alternatif possible : avec Charles de Courson en Premier ministre, Marine Le Pen à Bercy, Mathilde Panot en ministre de l'intérieur et, à n'en pas douter, Aurélien Pradié comme ministre des relations avec le Parlement !

…dans le but de transformer le pays et de faire en sorte qu'il avance. Avec une motion de censure qui vise à mettre le pays à l'arrêt, à créer le blocage non seulement dans nos institutions, mais aussi dans la rue, vous proposez l'inverse !

Retraçons ensemble les dernières semaines que nous avons vécues, parfois subies, dans cet hémicycle. Disons-le clairement, il y a d'abord ceux qui sont restés solides. Cette solidité, madame la Première ministre, c'est en premier lieu la vôtre, vous qui avez résisté avec courage et dignité, malgré les cris, malgré l'impossibilité parfois de par...

Cette solidité, c'est aussi celle de ceux qui ont soutenu ce projet de loi essentiel pour nos compatriotes : le ministre du travail, Olivier Dussopt, que vous n'avez cessé d'invectiver, d'insulter et de piétiner au sens figuré – mais en vérité, vous aviez envie de le faire au sens propre –…

Oui, retraçons ces dernières semaines. D'abord, du côté gauche de cet hémicycle. Vous nous dites qu'il y a quatre groupes, mais en vérité, comment vous différencier ? Vous avez conclu un accord électoral qui a fait disparaître trois partis de gouvernement qui défendaient des valeurs communes.

Pire, lorsqu'André Chassaigne s'est levé pour dénoncer des agissements indignes, pour exprimer sa honte, pas un seul d'entre vous ne s'est levé pour l'applaudir ! Nous étions seuls, avec Les Républicains, à le faire pour condamner ce geste et applaudir votre président de groupe !

J'imagine que des petites notes et des tableaux Excel recensent les députés de la NUPES qui ne se comporteraient pas bien avec ceux de La France insoumise

– parce que votre angoisse ultime, c'est qu'une dissolution ait lieu et qu'un candidat de La France insoumise soit présenté face à vous !

Alors il ne faut surtout pas fâcher Jean-Luc Mélenchon, il faut l'applaudir lorsqu'il est à la tribune, considérer qu'il est encore député et président de parti, puisque de toute façon, c'est à lui que vous répondez en dernier ressort.

dont la composition, particulièrement diverse, ne vous aura pas échappé. Permettez-moi de m'adresser à ceux qui, dans votre groupe, ont défendu la réforme des retraites et soutenu la candidature de François Fillon lorsqu'il prônait la retraite à 65 ans :

je pense en particulier à Charles de Courson, qui avait clairement assumé cette position lors de la campagne. Il y a également le groupe Les Républicains. La vérité nous oblige à reconnaître que oui, nous avions bâti un compromis avec eux.

Ce n'est pas un gros mot, dans la vie politique et démocratique, que de rechercher le consensus et d'établir des compromis.

C'est la force même de notre assemblée que de tout faire pour que des compromis existent. Ce compromis a été ardemment souhaité

et voté au Sénat, où la droite détient la majorité absolue. Le texte de la commission mixte paritaire a été voté par le président Olivier Marleix. À ceux qui affirment, de part et d'autre de cet hémicycle, que la CMP serait une vision dégradée de la démocratie, je réponds : quelle honte !

Est-il si difficile d'expliquer clairement aux Français que Sénat et Assemblée peuvent travailler ensemble pour faire émerger des compromis ? Qui ici, parmi ceux qui ont déjà participé à une CMP, oserait dire aux Français, en les regardant dans les yeux, qu'une CMP, c'est de la manigance ou de la manœuvre ?

C'est, au contraire, de la clarté et l'expression de notre capacité à dégager des compromis. Malheureusement, au sein de votre groupe, des trajectoires personnelles et des calculs individuels se sont fait jour, qui ne sont en rien motivés par l'intérêt général ou par l'intérêt des Français.