Les amendements de Benoit Mournet pour ce dossier

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Je ne suis pas intervenu dans les débats jusqu'à présent, mais cela m'a pourtant démangé de le faire. Comme l'a rappelé le président Mattei, nous sommes censés débattre d'un texte transpartisan ; force est de constater que son caractère transpartisan ne le prémunit pas contre une tendance au bavardage et un certain penchant « politicien »

– cela se vérifie depuis ce matin. Une chose me gêne beaucoup dans ce texte, en particulier dans l'article 8 : au fond, il nourrit la défiance à l'égard des administrations publiques et des fonctionnaires.

Pendant les douze années où j'ai travaillé au sein de l'administration, j'ai pu voir à plusieurs reprises les cabinets privés lui être d'un grand secours.

Par exemple, si les Hôpitaux de Paris n'avaient pas bénéficié d'un regard externe pour remettre à plat le circuit de facturation et des consultations externes, le parcours et l'expérience des patients n'auraient pas été les mêmes, tant s'en faut, et les recettes auraient été bien moindres.

De même, sans l'intervention pro bono de plusieurs cabinets de conseil pendant la crise du covid-19, on serait encore en train de chercher dans l'annuaire les numéros des laboratoires privés qui ont permis de tester massivement les Français. Telle est la réalité !

Enfin, contrairement à ce que vous suggérez, si les missions sont mal cadrées, cela relève plus souvent de la responsabilité du donneur d'ordre que de celle du cabinet de conseil. Certaines prestations sont parfois d'un coût élevé, mais leur efficacité sur le terrain fait que l'on n'a pas à regretter ce coût. Cette proposition de loi me gêne d...

Je fais confiance à nos administrations et à nos responsables publics, qui sont aussi les garants de la bonne gestion des deniers publics.

Je ne m'opposerai jamais à l'exigence de transparence, mais avec l'article 8, on atteint des sommets : l'administration passera plus de temps à expliquer ce qu'elle fait qu'à faire quoi que ce soit.