Les amendements de Clémentine Autain pour ce dossier

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Est-ce que chacune et chacun mesure l'état de mort cérébrale dans lequel se trouve notre régime politique ?

Quelle honte ! Honte à tous ceux et à toutes celles qui ont contribué à ce que le pire de la Ve République vienne cadenasser la volonté populaire. Honte à l'acharnement d'un homme, le président des ruines, atteint de monarchisme chronique !

Honte aux vigies de la démocratie qui, par opportunisme, par faiblesse, par lâcheté aussi, s'en sont fait les geôliers. Reprenons depuis le début. Aux prémices, une obsession présidentielle – transformer les deux plus belles années de retraite en deux pires années de travail –,…

…et une méthode – la brutalisation de la mobilisation sociale à coups d'interdictions de manifester, de matraques et de gardes à vue abusives ,

et le mépris des syndicats unis comme de la majorité des Français, vent debout contre le report de l'âge légal.

Aujourd'hui, le clou du spectacle, aussi sinistre que cynique : le piétinement des droits du Parlement pour empêcher un vote abrogeant le recul de l'âge légal de départ en retraite à 64 ans.

et ils le savent : il n'y a pas, au sein de la représentation, de majorité favorable au recul de deux ans de l'âge légal de départ à la retraite !

assume de ne pas être la garante des droits du Parlement, mais la misérable courroie de transmission d'un passage en force ahurissant. Macron…

…et ses alliés réussissent donc l'exploit de fouler aux pieds à la fois le principe de séparation des pouvoirs exécutif et législatif, et le libre exercice de nos droits parlementaires ! Mes chers collègues, nous assistons à une rupture historique : jamais, au grand jamais, un président de notre assemblée n'avait invoqué le désormais fameux art...

Je profite d'ailleurs de cette occasion pour rendre hommage au président de la commission des finances, Éric Coquerel, dernier pilier de notre institution, dernier garant de son bon fonctionnement.

À quel extrémisme en êtes-vous réduits pour camoufler votre forfaiture ? Afin d'écraser le choix du peuple et de ses représentants, vous avez fait les poubelles de la Ve République !

Où est la démocratie quand la position adoptée par tous les syndicats est enterrée, le droit élémentaire de manifester remis en cause, quand l'Assemblée nationale ne peut même pas donner son avis ? Où est la démocratie quand est bafoué le droit constitutionnel, pour les députés, d'amender les textes ?

Quand les représentants du peuple sont privés de vote, et par conséquent de leur prérogative : faire et défaire la loi ? Où est la démocratie, surtout, lorsque le point de vue majoritaire est nié, piétiné, écrasé ? C'est pourquoi nous réaffirmons avec force notre détermination à abroger votre loi, qui abîme la vie concrète, matérielle, sensible...

…et à bâtir une VIe République pour rétablir la confiance entre eux et leurs représentants, pour que cesse la tyrannie à l'encontre du plus grand nombre.

À celles et ceux qui nous regardent et qui, voyant s'amonceler les nuages, perçoivent la gravité du moment, je dis avec confiance, haut et clair, en citant Jean Jaurès, un homme qui savait ce que République veut dire : « Nous savons par une expérience […] qui s'appelle la Révolution française qu'il ne faut jamais désespérer, et qu'un jour ou l'...