Les amendements de Dominique Potier pour ce dossier

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Ce n'est pas mon tempérament habituel, mais vous m'avez mis en colère, aujourd'hui. Je suis en colère parce que votre proposition de résolution repose en grande partie sur une fiction, qu'elle provoque une illusion et trompe le peuple paysan qu'elle entend servir.

Je suis en colère parce qu'il s'agit d'une proposition de résolution idéologique et que, comme Emmanuel Mounier, je préfère le réel à l'idéologie. De quoi s'agit-il derrière les grands mots ? De surtransposition. À ce sujet, s'il faut garder de la mesure, référons-nous en plutôt à deux députés qui ont publié, en avril 2021, un rapport d'informa...

Si nous voulons parler de compétitivité sans démagogie, soyons réalistes et abordons les vrais sujets de l'agriculture française. Attaquons-nous avec courage à la répartition des aides de la politique agricole commune (PAC) et remettons en cause une fiscalité qui a trop largement encouragé le surinvestissement pour les plus puissants économique...

et de la capacité de réintroduire des régulations sur le marché européen, insuffisamment exploité par la France par rapport aux possibilités offertes par la nouvelle PAC. Réfléchissons surtout à reconquérir notre autonomie en matière de protéines et à gagner sur le plan de l'énergie, qui sera demain l'un des facteurs de compétitivité majeur. L...

Le vrai courage, c'est d'accompagner les agriculteurs vers les voies de la transition. Cela suppose de la recherche et de l'investissement. Pour en revenir à la question des néonicotinoïdes, à laquelle votre prédécesseur n'a jamais répondu, monsieur le ministre : combien de réunions se sont-elles tenues, dans le cadre du plan Écophyto, entre la...

Les propos du ministre de l'agriculture m'ont plutôt rassuré. Si j'ai bien compris – vous me direz si ce n'est pas le cas –, le groupe Renaissance et les droites en général ne remettent pas en cause le droit européen.

En effet, le règlement 2009/1107 n'est pas remis en cause. La souveraineté nationale en matière d'autorisation de produits n'est pas non plus remise en cause, puisque vous n'entendez pas revenir sur l'ordonnance portant création de l'Anses – une grande décision politique, cher Julien Dive – sur un cahier des charges public et sur signature de ...

Le vrai courage ne consiste pas à obéir aux pressions économiques. Je voudrais dénoncer une forfaiture intellectuelle. Tous ceux qui veulent remettre en cause la décision de l'Anses invoquent la balance bénéfices-risques mais, en l'état, c'est surtout les bénéfices pour quelques-uns et le risque pour tous les autres.

On calcule toujours la balance bénéfices-risques pour les mêmes : quelle forfaiture intellectuelle ! Je suis rassuré par les propos du ministre, et je pense qu'au regard de la conjoncture politique actuelle, c'est pour lui une souffrance de soutenir cette initiative malheureuse de la majorité.

Pour sa part, le groupe Socialistes et apparentés fait de la politique au meilleur niveau. Il faut le dire au monde paysan : la solution ne passe pas par votre proposition démagogique, mais par l'agriculture-santé – l'agroécologie.

Et j'entends bien que, dans ce domaine, la France soit championne en Europe et dans le monde, car elle en est tout à fait capable et l'a déjà prouvé. S'agissant de l'utilisation des néonicotinoïdes, je rappelle une fois encore que d'autres solutions existent : si nous nous étions vraiment mis au boulot tous ensemble – filière, État, scientifiq...

…et la faiblesse du rôle que l'Union européenne confère aux organisations de producteurs, que la France n'a toujours pas remise en cause à cette heure. Au nom de notre amour du monde paysan et de nos engagements envers lui, nous voterons donc résolument contre cette proposition de résolution.