Interventions sur "filière"

9 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Armand, cosecrétaire générale du SNUEP-FSU :

...totalité des jeunes concernés atteint ainsi un premier niveau de certification, sanctionné par un diplôme. Je rappelle par ailleurs qu'il n'y a pas en lycée professionnel de « gâchis collectif » comme a pu le déclarer le Président de la République : 13 % des jeunes décrochent, ce qui est certes encore trop, mais nous formulons des propositions afin de réduire cette proportion, tandis que dans la filière de l'apprentissage – que je ne voudrais pas mettre en opposition –, plus de 40 % des jeunes subissent des ruptures de contrats qui les conduisent souvent à abandonner complètement leur scolarité et à grossir les rangs des Neet – ni en emploi, ni en études, ni en formation –, c'est-à-dire sans solution de formation. Le problème crucial du lycée professionnel est le manque de temps pour offrir de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCéline Calvez :

...crivant dans le temps long. C'est à cet objectif que doit répondre la volonté d'augmenter la durée des stages : favoriser ce temps de confiance. Je terminerai en vous interrogeant sur deux points : ne devrions-nous pas promouvoir davantage la démarche de projets, afin de pallier l'opposition encore trop nette entre matières générales et matières professionnelles ? Ensuite, nous constatons que la filière gestion administration (GA) accueille beaucoup de filles issues des classes populaires, alors que les secteurs du numérique en manquent cruellement. Ne pourrions-nous pas lancer une initiative forte auprès des filières gestion administration pour les transformer en vrai tremplin pour le numérique ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Armand, cosecrétaire générale du SNUEP-FSU :

...inq à trois. La transformation de la voie professionnelle introduite par Jean-Michel Blanquer a donc largement contribué à ce cruel manque de temps que nous dénonçons. Quant au dispositif du chef-d'œuvre, qui occupe trois heures par semaine, il est fortement contesté par la profession et par les élèves. Nous ne percevons pas sa valeur ajoutée. Au reste, que pourrait être un chef-d'œuvre dans les filières tertiaires, notamment pour les élèves qui préparent le baccalauréat professionnel ASSP – accompagnement, soins et services à la personne : une toilette mortuaire, par exemple ? La profession conteste le chef-d'œuvre et demande son abrogation, d'autant qu'il n'a pas été ajouté aux programmes existants, mais qu'il est financé sur les horaires d'enseignement. Enfin, la démarche de projet est const...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFélicie Gérard, professeure des universités et directrice du Certop :

...ormer les élèves à ce qui me semble constituer le socle du lycée professionnel : le métier. Historiquement, le métier a toujours été l'outil d'émancipation des classes populaires. Ces jeunes ont besoin d'un métier, et pas seulement d'un emploi – c'est très important. Le numérique peut constituer une piste intéressante pour les filles, mais je trouve dommageable que celles qui s'engagent dans les filières de la carrosserie, de l'automobile et du bâtiment soient encore considérées comme des pionnières, soixante-dix ans après l'arrivée des premières apprenties ou élèves féminines en lycée professionnel dans ces secteurs. Parmi les quelque 3 000 élèves que nous avons suivis, une unique jeune fille a obtenu un contrat dans la carrosserie, après avoir contacté plus de cinquante entreprises. Elle a ten...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Raux :

...ogique adéquationniste. Il convient de prendre en considération les inégalités de formation selon les territoires, notamment en ce qui concerne la ruralité. On constate en effet des différences marquées d'orientation à la fin du collège entre les espaces ruraux et les espaces urbains. Un élève de troisième issu d'un milieu rural a environ douze fois moins de chances de poursuivre sa scolarité en filière générale qu'un élève issu d'un milieu urbain. Les élèves de milieu rural appartenant à des catégories socioprofessionnelles défavorisées sont surreprésentés en voie professionnelle. Le choix de cette orientation peut s'expliquer de plusieurs manières : non seulement le poids de l'institution et de la famille, l'autocensure, mais aussi des conditions pratiques défavorables, au premier rang desquel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Brulebois, cosecrétaire générale du SNUEP-FSU :

...nnels en fonction des secteurs d'activité en tension, désertés par les actifs en raison de conditions de travail et de rémunérations souvent déplorables. Que pensez-vous de cette instrumentalisation des jeunes sortant de troisième, dictée uniquement par les besoins de certains secteurs d'activité ? Voudrions-nous cela pour nos propres enfants ? Pensons-nous que nous devrions les orienter vers les filières du bâtiment, au motif que ce secteur manque d'attractivité ? Non ! Puisque nous rejetons cette idée pour nos propres enfants, pourquoi agirions-nous ainsi envers les enfants des autres ? Ayons de l'ambition pour les jeunes les plus défavorisés ! Nous pourrions, par exemple, les intégrer à une planification des filières professionnelles correspondant aux grands défis de demain : les enjeux envir...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Piron :

...e, disposant de toutes leurs capacités d'analyse et de discernement. Que pouvez-vous nous dire au sujet de l'augmentation du nombre d'heures d'enseignement en français, mathématiques, langues étrangères, voire philosophie, pour les élèves de la voie professionnelle, qui rêvent d'y avoir accès ? Par ailleurs, ma collègue Céline Calvez, qui nous a quittés, souhaitait vous interroger sur certaines filières qui connaissent une forte dégradation de leurs débouchés, comme la filière gestion et administration. Celle-ci forme majoritairement des filles, qui manquent par ailleurs cruellement dans d'autres secteurs, comme le numérique et la tech. Pourquoi ne pas créer de nouveaux métiers dans ces filières, comme celui de conseiller numérique ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

...à faire les tâches les plus pénibles dans l'entreprise où j'ai fait un stage, comme ramasser les détritus », dit Almamy. « Les stages sont subis. Mon premier stage relevait clairement de l'exploitation. Les salariés renvoyaient leurs erreurs sur les stagiaires », dit Andy. Tout cela sans compter les autres témoignages que nous avons tous entendus dans nos circonscriptions. Les enseignantes de la filière médico-sociale expliquent, par exemple, que le problème n'est pas que les stagiaires ne soient pas bien traités, mais qu'ils ne trouvent pas de stage. La situation dans laquelle se trouvent les filières médico-sociale et médicale ne permet pas en effet aux agents d'accueillir et d'encadrer des stagiaires – d'autant plus qu'ils disent ne pas pouvoir être tuteurs de stagiaires mineurs. Il n'y a don...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

Les constats que vous posez comme base de réflexion pour votre prochaine réforme sont les mêmes que ceux posés par Jean-Michel Blanquer en 2018 : le taux d'élèves décrocheurs dans les voies professionnelles est trop bien trop important, le taux d'insertion dans l'emploi après ces formations n'est pas satisfaisant et la poursuite d'études n'est pas facilitée pour les élèves diplômés des filières professionnelles. Le groupe Socialistes et apparentés partage vos constats, tant sur l'inefficacité de votre dernière réforme – puisque vous en préparez déjà une autre – que sur les faiblesses de la voie professionnelle. Néanmoins, l'accumulation de réformes tous les quatre matins ne palliera pas les insuffisances de la voie professionnelle. Prenons le temps d'une réflexion globale. Écoutons les...