Interventions sur "médecin"

23 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul-André Colombani :

Le système de santé traverse une profonde crise : baisse d'attractivité des professions médicales, vieillissement de la population, progression des maladies chroniques, augmentation des besoins de santé. Je le constate dans ma circonscription : la médecine de ville est en souffrance et l'hôpital en détresse. Les répercussions du plafonnement des intérims se font déjà sentir, les urgences sont débordées et pour économiser du personnel, certains services dits tièdes sont fermés. Il faut dire que depuis plus de vingt ans, les pouvoirs publics semblent incapables d'endiguer ce délitement, et la succession de textes soumis à notre examen traduit une c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul-André Colombani :

...pas maintenu cette distinction : c'est une sage décision. De même, j'avais souligné que l'ouverture de la primo-prescription aux IPA n'était pas une disposition anodine et qu'elle devait être strictement encadrée. La concevoir dans un exercice coordonné, encadré par un protocole, est un gage indispensable à la qualité des soins que nous prodiguons ; cela doit permettre d'éviter la création d'une médecine à deux vitesses. L'encadrement a heureusement été renforcé, mais je pense qu'il demeure insuffisant : la primo-consultation par un IPA doit être suivie d'une consultation par un médecin généraliste traitant. Enfin, l'accès direct aux IPA et aux autres professions concernées par cette proposition de loi doit garantir la sécurité du patient et son parcours de soins. L'intégration des CPTS dans le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Parmentier-Lecocq :

...s ont formé de moins en moins de soignants à la faveur d'économies budgétaires insidieuses qui n'ont eu pour résultat que la fragilisation de notre système de santé. De nombreux praticiens arrivent aujourd'hui à l'âge de la retraite et les nouvelles générations ne sont pas assez nombreuses pour compenser leur départ. Pour les patients, cela se traduit par des difficultés croissantes à trouver un médecin traitant, d'autant que le maillage de notre territoire est particulièrement inégal en la matière. Alors que nous vivons plus longtemps et que les virus circulent plus rapidement, il est nécessaire de répondre aux inquiétudes des Françaises et des Français et de satisfaire leur volonté d'être reçus dans les meilleurs délais et de bénéficier de soins de qualité. Il est également indispensable de r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Neuder :

... Nous avons rappelé à l'exécutif et à sa majorité relative que l'Assemblée nationale n'est pas une simple chambre d'enregistrement, ce qui est une victoire pour le Parlement. Si ce texte a été réorienté, c'est parce que nous avons consulté, échangé et discuté avec les acteurs du terrain. De toute évidence, cela n'a pas été fait en amont de la rédaction puisque, rappelons-le, tous les syndicats de médecins ont manifesté leur opposition frontale à ce texte dans un communiqué de presse – un comble ! Ces mêmes médecins saluent désormais le travail des parlementaires Les Républicains en CMP et acceptent ce texte largement rééquilibré : les CPTS ont été exclues de l'accès direct aux IPA – seule une petite expérimentation demeure dans six départements ; l'engagement territorial a été supprimé ; le conc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Neuder :

Nous sommes devenus complètement fous puisque près de 90 % des étudiants qui souhaitent s'investir dans les métiers de la santé en sont déboutés et dégoûtés. Il faut aussi libérer les médecins de leurs multiples tâches administratives. Enfin, il faut former beaucoup mieux et plus vite l'ensemble des professionnels de santé – je pense à la création de passerelles qui pourraient permettre aux infirmières, sages-femmes, kinés, infirmières puéricultrices ou anesthésistes de reprendre des études de médecine. Au passage, je dénonce une fois de plus que ce texte fasse fi du statut spécialisé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Nilor :

Légiférer sur l'accès aux soins, c'est reconnaître implicitement que la France, dans l'Hexagone et encore plus dans les outre-mer, est devenue un vaste Sahara médical. Il est déplorable d'observer que les alertes des soignants quant à la dégradation de leurs conditions d'exercice, en hôpital comme en médecine de ville, sont restées lettre morte. En France, l'écart d'espérance de vie entre les plus riches et les plus pauvres est de treize ans ! C'est le résultat de décennies de politiques publiques de santé ultralibérales, qui privilégient l'argent au détriment des gens, ce qui fait désormais de la France l'un des points culminants en Europe en matière d'inégalités sociales. Les menaces se multiplie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Nilor :

...curiser le cadre légal des IPA. Nous saluons notamment l'abandon de la dichotomie entre IPA praticien et IPA spécialisé ainsi que le rétablissement de la mission de service public de permanence des soins dans le code de la santé publique. Le champ d'application de l'accès direct nous satisfait désormais, notre proposition d'intégration des IPA dans des structures d'exercice coordonnées – avec le médecin traitant comme appui et référence – ayant été retenue. La formalisation d'un statut pour les ARM constitue aussi une légère avancée. Cela étant, la création d'une nouvelle mention IPA premier recours, qui aurait permis de clarifier leur rôle, demeure souhaitable. Nous aurions préféré que des mécanismes de contrôle et d'évaluation permettent de garantir définitivement les droits des patients, mai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoëlle Mélin :

...inistrative contraignante des CPTS comme cadre professionnel obligatoire car il est évident que ces communautés sont construites pour permettre in fine la captation des professionnels de santé libéraux par les grands groupes financiers, comme dans les centres de santé. Nous ne pouvions non plus accepter un accès direct aux professionnels paramédicaux, déjà débordés, sans avis préalable du médecin. S'agissant des kinésithérapeutes, huit séances de rééducation bien faites sont déjà suffisantes pour traiter complètement une lombalgie commune ou une entorse bénigne. Sans ordonnance, les risques d'erreur existent car un diagnostic fonctionnel ou sémiologique n'est pas un diagnostic médical à part entière. Par ailleurs, les séances de « remise en forme » remboursées par la sécurité sociale risq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

Elles doivent aussi être notre priorité. La coordination entre les professionnels de santé a toujours existé. Elle mérite d'être accrue, grâce à des protocoles de coopération renforcés. Alors que je me trouvais ce week-end en Haute-Loire, sur les terres de Jules Romains, cette question m'a fait penser à sa pièce Knock ou le Triomphe de la médecine. Deux éléments essentiels manquent à ces mesures de coordination : la confiance et la considération que nous devons accorder aux professionnels de santé – et que ces derniers, qu'ils soient médicaux ou paramédicaux, doivent s'accorder mutuellement, car ils partagent des compétences. Depuis la précédente législature, j'appelle de mes vœux la montée en compétences de tous les professionnels ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

Chaque jour, des habitants de ma circonscription m'alertent sur le manque de médecins, que je constate par ailleurs de mes propres yeux. Mes collègues – notamment les députés élus dans une circonscription rurale – et moi-même parvenons au même constat : la désertification médicale est un fléau qui met en danger la vie de tous les citoyens. La situation s'aggrave sans cesse : les listes d'attente pour consulter un spécialiste sont souvent longues de plusieurs mois, le manque de mé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux :

...gure. Elles sont très attendues car elles entraîneront les changements profonds auxquels aspirent les professionnels de santé, mais aussi les Français. Le texte comporte de nombreuses dispositions qui visent à accélérer le décloisonnement du système de santé. Elles consistent, par exemple, à donner plus de responsabilités aux paramédicaux et à réduire les tâches administratives qui incombent aux médecins afin de libérer du temps médical. Cette idée, souvent évoquée lors des réunions qui se sont tenues dans le cadre du CNR santé – et qui ont d'ailleurs rassemblé de nombreux acteurs et citoyens, à l'image de celle que j'ai organisée à Saint-Pierre-lès-Nemours, en Seine-et-Marne – trouve donc aujourd'hui un début de concrétisation. C'est une bonne nouvelle. Cette proposition de loi ne réglera pas ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

...ns de travail et de rémunération à la hauteur des attentes et des responsabilités, nous saluons tout de même ce premier pas. Nous serons par ailleurs particulièrement attentifs aux précisions qu'apporteront les décrets, par exemple en ce qui concerne les conditions de prise en charge des patients par les IPA spécialisés et les IPA praticiens. Nous espérons que les avis de l'Académie nationale de médecine, de la Haute autorité de santé (HAS) et des ordres des professions de santé pourront éclairer ce décret. Si nous n'avons pu obtenir toutes les victoires attendues, nous avons abouti à un texte qui apporte de réelles améliorations, notamment une meilleure reconnaissance du métier d'infirmier – exercé, rappelons-le, à 87 % par des femmes – et, plus globalement, une meilleure reconnaissance de l'i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

...s donc leur voix. Le groupe Écologiste – NUPES votera pour ce texte. Nous rappelons notre attachement à ce que les nouvelles responsabilités données aux IPA, masseurs et masseuses-kinésithérapeutes et orthophonistes soient accompagnées d'une amélioration de leurs salaires et d'une meilleure reconnaissance de leur rôle, essentiel. Nous resterons vigilants sur la coordination entre paramédicaux et médecins généralistes pour assurer la complémentarité de leurs métiers. Enfin, nous resterons mobilisés pour lutter contre la désertification médicale et contre la marchandisation galopante de notre système de santé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

C'est dans le contexte de crise interminable de l'hôpital public, de pénurie de médecins de ville et de creusement des inégalités sociales et territoriales dans l'accès aux soins que nous devons aujourd'hui nous prononcer sur la proposition de loi portant amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé. Ce texte se fixe pour objectif de faire évoluer les fonctions de certains personnels paramédicaux ainsi que les conditions d'accès aux soins pour les p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux :

...rappe de plein fouet nos territoires. Et la crise s'accélère : la France a perdu 6 000 généralistes ces dix dernières années ; elle en perdra 6 000 autres rien qu'au cours des cinq prochaines. Les chiffres parlent d'eux-mêmes – vous les connaissez : 87 % du territoire est considéré comme une zone particulièrement sous-dense en personnel médical, et 11 % des patients de plus de 17 ans n'ont pas de médecin traitant – cela correspond à environ 6 millions de nos concitoyens, dont 600 000 personnes souffrant d'une affection de longue durée. À l'arrivée, les perdants sont avant tout les patients, qui rencontrent des difficultés pour consulter un médecin : ils paient plein pot trente ans de décisions politiques et administratives malheureuses, de sous-investissements chroniques et de déconsidération de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

...s que ces propositions ne soient pas accompagnées de la promesse d'une importante revalorisation salariale. Autre source d'interrogations : de nombreuses mesures formant pourtant le corps de la proposition de loi seront définies par décret, nous laissant dans l'incertitude. C'est le cas, par exemple, des prérogatives des IPA spécialisés et des IPA praticiens, ou des compétences des assistants en médecine bucco-dentaire. Vous nous demandez ici de vous accorder une confiance quasi aveugle. Bien que nous n'ayons pas obtenu toutes les victoires attendues, nos échanges en commission ont permis d'aboutir à un texte allant vers une meilleure reconnaissance du métier d'infirmier – occupé à 87 % par des femmes – et, plus globalement, de l'importance des professionnels paramédicaux, ainsi qu'une légère l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

L'objectif – louable – de la proposition de loi est de faire face, à court terme, à la pénurie de médecins, et d'améliorer, autant que faire se peut, la situation dans les déserts médicaux. Le problème est que vous cherchez à conjurer les conséquences d'un système sans jamais remettre celui-ci en cause. Pire : en défendant la liberté d'installation des médecins, vous le protégez. En effet, lors de l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2023, mais aussi de toutes ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Parmentier-Lecocq :

...Pendant plusieurs décennies, nous avons formé de moins en moins de soignants à la faveur d'économies budgétaires insidieuses qui n'ont fait que fragiliser notre système de santé. Beaucoup de praticiens arrivent à l'âge de la retraite et les nouvelles générations ne sont pas assez nombreuses pour compenser ces départs. Pour les patients, cela se traduit par des difficultés croissantes à trouver un médecin traitant. Alors que nous vivons plus longtemps et que les virus circulent plus rapidement, il est nécessaire de répondre aux inquiétudes des Français qui souhaitent être reçus dans les meilleurs délais et bénéficier de soins de qualité. Il est également indispensable de répondre aux inquiétudes et à l'épuisement de nos soignants, qui ont besoin de retrouver du sens dans leur métier. Le constat e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoëlle Mélin :

Votre texte propose de lutter contre les déserts médicaux qui sont le résultat de la pénurie, totalement artificielle, de médecins généralistes, en donnant libre accès et en ouvrant la primo-prescription à trois catégories de professions paramédicales : infirmiers de pratique avancée, masseurs-kinésithérapeutes et orthophonistes. Les Français nous disent « Pourquoi pas, si cela raccourcit les délais de prise en charge en court-circuitant les prescriptions d'un généraliste ? » Nous l'entendons parfaitement et nous ne suppor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFarida Amrani :

Quoi qu'il en soit, ce projet maintient la centralité du médecin généraliste dans le parcours de santé, tout en multipliant les voies d'accès rapides aux soins. Contrairement à certaines craintes qui se sont exprimées, le rôle des médecins ne peut que sortir renforcé d'une amélioration des conditions d'accueil des patients. En outre, si certains demeurent dubitatifs à l'égard des coopérations que vous souhaitez renforcer, l'absence de cadre légal ne les motiv...