Intervention de Nathalie Bassire

Séance en hémicycle du vendredi 25 novembre 2022 à 21h30
Motion de censure — Discussion et vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Bassire :

Notre groupe s'y était opposé dès l'origine. La concertation que vous menez actuellement avec les partenaires sociaux doit s'opérer dans de bonnes conditions. Or le calendrier imposé par le Président de la République n'a aucune justification cohérente. Quelle est l'urgence d'une entrée en vigueur à l'été prochain ? Ne refaites pas la même erreur ! Concertez et dialoguez, et faites-le réellement cette fois-ci. Prenez le temps : la situation sociale et économique est déjà suffisamment tendue et il serait dangereux d'ajouter des tensions et des crispations inutiles. La réforme des retraites est un chantier qui nous engage pour des décennies. Il n'y a pas d'urgence, mais il y a deux impératifs, celui de la justice sociale et celui de l'équité.

J'en viens aux retraites complémentaires. Vous êtes revenus, de manière arbitraire, sur l'amendement, adopté en commission et au Sénat, qui abrogeait le transfert du recouvrement des cotisations retraites aux Urssaf en lieu et place de l'Agirc-Arrco, malgré nos alertes sur l'équilibre du système des retraites complémentaires et l'opposition de tous les partenaires sociaux qui pilotent l'Agirc-Arrco, du Medef à la CGT. C'est un sujet technique, mais qui ne doit pas faire oublier l'essentiel : le risque de voir l'État mettre la main sur l'encaissement de toutes les cotisations et sur les réserves des régimes de retraite pour financer d'autres dépenses, au détriment des pensions pour lesquelles les Français ont cotisé.

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