Intervention de Jean-Paul Mattei

Séance en hémicycle du mercredi 6 juillet 2022 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Mattei :

Sur la scène internationale, la France a également œuvré pour avancer sur les questions climatiques. Le mois dernier, le G7 a pris l'engagement de mettre un terme au financement d'énergies fossiles sans capture du carbone d'ici à la fin de l'année 2022. Sous l'impulsion du Président de la République, l'accord de Paris a été réaffirmé. Son objectif est de limiter le réchauffement climatique à 1,5 % par rapport à l'ère préindustrielle et de parvenir à zéro émission nette de carbone d'ici à 2050.

Nous aurons enfin l'impérieuse nécessité de restaurer nos finances publiques très dégradées, pour ne pas léguer à nos enfants un avenir hypothéqué. Sur ce point, nous devrons conserver à l'État les moyens de faire face à une autre crise majeure. Les réponses ponctuelles pour répondre à l'urgence ont été adaptées à la covid 19 ; elles ont impliqué une dégradation considérable de la dette. L'État emprunte aujourd'hui à un taux de 2 %, ce qui entraînera une augmentation de 11 points de PIB de la dette en dix ans. Revenir à une maîtrise réelle de nos finances est une obligation, pas une option. Nous devrons réfléchir aux solutions pérennes qui permettront de retrouver un point d'équilibre viable pour l'économie et pour la société.

Le monde change. La France change. La société change. Notre pays est divisé : notre devoir est de tout faire pour réunir nos concitoyens. Cela nous oblige à faire preuve de plus de solidarité et de responsabilité. La crise sanitaire nous a montré la fragilité de notre société et des États. Chacun d'entre nous l'a ressenti à son propre niveau, du retraité à l'étudiant, du chef d'entreprise au salarié. Nous devrons donc renforcer notre capacité à répondre à une nouvelle crise, tout en restaurant nos moyens de résilience collectifs.

À l'heure où l'inflation, que les économistes croyaient disparue à jamais, refait son apparition et frôle les 6 % par an, nous devons travailler en premier lieu sur la question du pouvoir d'achat de nos concitoyens, afin que chacun puisse raisonnablement se projeter dans l'avenir sans brider ni briser les talents. Nous devrons repenser la fiscalité pour mieux répartir les richesses et garantir l'accès aux ressources naturelles et énergétiques, dont la rareté nous a cruellement été rappelée. Nous devrons être collectivement plus vertueux, plus sobres, plus économes dans nos façons de vivre,…

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