Intervention de Hadrien Ghomi

Réunion du mardi 12 juillet 2022 à 19h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Ghomi :

Au nom du groupe Renaissance, je salue votre nomination, qui vient couronner une longue carrière diplomatique au service de la France. Je garde un excellent souvenir de nos échanges passés sur de nombreux sujets internationaux. Les députés du groupe Renaissance et de la majorité présidentielle dans son ensemble, ne doutent pas que vous saurez défendre la place de notre pays sur la scène internationale, comme l'avait fait votre prédécesseur, M. Jean-Yves Le Drian.

Vous avez souligné que les foyers d'instabilité géopolitique se sont multipliés au cours des dernières années. Vous avez fait référence à la guerre en Ukraine, qui a ramené le cri des armes en Europe, avec une intensité que nous n'avions jamais connue depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Avec elle est revenu le spectre d'une crise énergétique et alimentaire, face à laquelle la France a pris avec l'Union européenne des initiatives décisives.

Nous avons également à redéfinir avec l'ensemble des pays européens notre rapport à l'OTAN et à notre partenaire américain, tout en construisant une Union européenne souveraine et indépendante.

La zone indopacifique est également appelée à rester au centre de nos préoccupations, alors que la France en constitue, par ses territoires ultramarins, un territoire important qui doit demeurer incontournable, afin de définir l'avenir de cette région stratégique.

La transition écologique représente enfin un impératif à l'échelle mondiale, face auquel la coopération internationale est la seule réponse efficace, comme l'a démontré l'accord de Paris de 2015.

Devant tous ces défis, il importe que la France, en tant que 6e puissance économique mondiale, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies et membre fondateur de l'Union européenne, continue à s'engager de manière décisive dans la marche du monde. Nous ne doutons pas que la France continuera à tenir son rang international.

Je m'interroge sur l'avenir de notre politique au Proche-Orient et au Moyen-Orient, à l'aune du déplacement du président américain dans cette zone. Le roi de Jordanie appelle de ses vœux une alliance au Moyen-Orient sur le modèle de l'alliance atlantique. Outre le sujet du nucléaire iranien, la place de la Turquie dans l'OTAN est aussi une question récurrente, alors que des tensions existent entre ce pays et la Grèce. La coopération énergétique avec Israël est également une priorité européenne. Quelles orientations souhaitez-vous impulser aux relations diplomatiques françaises en Orient ?

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