Intervention de Alain David

Réunion du mardi 12 juillet 2022 à 19h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Boris Vallaud, président du groupe des députés Socialistes et apparentés, a interrogé la Première ministre cet après-midi sur la situation en Ukraine et sur les conséquences de cette terrible guerre qui dépasse largement les frontières de la zone de conflit. Je ne reviendrai donc pas sur ce sujet majeur, même si nous attendons le comité de liaison et le débat dans l'hémicycle annoncé par Mme Borne.

Je souhaiterais pour ma part aborder le bilan du semestre de la présidence française de l'Union européenne. Comme je l'avais dit lors de la précédente législature, le choix d'accepter une concomitance préjudiciable entre la séquence électorale majeure des présidentielles et des législatives et ce semestre de présidence était à notre sens une erreur et une manœuvre politique que nous jugeons malsaine. Ainsi, nous n'avons malheureusement pas eu l'occasion de faire entendre les analyses des parlementaires au cours de ce moment fort qu'aurait dû représenter cette présidence. A posteriori, nous ne pouvons que la commenter, et nous en avons entendu une communication du gouvernement que je qualifierais de rodée et de surenchère d'autosatisfaction. Si personne ne nie les conséquences de la situation géopolitique et les effets cruels de la guerre en Ukraine, nous ne pouvons que déplorer le fait que des sujets que nous avions considérés comme prioritaires dans cette commission n'aient pas pu être traités. Par exemple, lors de l'audition de votre prédécesseur en amont de ce semestre, nous avions insisté sur la régulation des géants du numérique, sur le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières, sur l'application du plan de relance européen ou encore sur l'éventualité d'une relance de l'autonomie industrielle de l'Union européenne, comprenant notamment une initiative concernant les semi-conducteurs. Comment ces dossiers prioritaires ont-ils été transmis à la présidence tchèque et comment en assurer le meilleur suivi ?

Vos prédécesseurs ont toujours préservé notre audiovisuel extérieur, représenté par France Médias Monde, TV5 Monde, France 24, véritables outils de rayonnement de la France dans le monde, au service de notre diplomatie et de la francophonie. Ces médias constituent également des vecteurs de diffusion et de partage de nos valeurs, telles que la laïcité, l'égalité entre les hommes et les femmes, la démocratie, le droit des femmes. Ils sont désormais mis en danger, comme l'ensemble de notre audiovisuel, par un manque de moyens ainsi que par la suppression de la redevance. Qu'entendez-vous faire pour protéger et développer l'audience et la présence de France Médias Monde dans le monde ?

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