Intervention de David Taupiac

Séance en hémicycle du mardi 6 décembre 2022 à 9h00
Questions orales sans débat — Clinique de gascogne

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Taupiac :

La Clinique de Gascogne, située à Auch, connaît une situation très difficile. Unique clinique du Gers, elle est en redressement judiciaire et sous la menace d'une fermeture définitive à très court terme. Sa disparition serait pourtant une catastrophe sanitaire pour le département, qui souffre déjà fortement de la désertification médicale. Elle assure près de 60 % de l'activité chirurgicale dans le Gers ; sa sauvegarde est donc capitale pour maintenir dans le département une offre de soin sécurisante. Elle mènerait par ailleurs le centre hospitalier d'Auch, déjà submergé par les interventions, au bord de la rupture. Enfin, elle conduirait à une perte de compétences difficilement mesurable pour le territoire, tant les professionnels qui risquent de partir seraient difficiles à remplacer, sans évoquer les nombreuses dépenses que cela engendrerait pour l'assurance maladie en termes de déplacements des patients.

Un temps envisagé, un groupement de coopération sanitaire (GCS) a été écarté car il est refusé par la direction du centre hospitalier. De même, le transfert des salariés de la clinique vers le centre hospitalier n'est pour l'heure pas envisageable, compte tenu des aspirations des professionnels et du dimensionnement de l'hôpital, qui ne permet d'absorber cette activité.

Endettée à hauteur de 8 millions d'euros, la clinique souffre d'un déficit structurel de 1 million d'euros. Elle a été rachetée plusieurs fois au cours des dernières années mais, cette fois, aucune offre de reprise viable n'a été déposée. Le pôle de santé La Reviscolada à Montégut propose de reprendre partiellement l'activité. Cette proposition nécessite toutefois d'être précisée – des réunions sont en cours entre la clinique, le centre hospitalier, l'agence régionale de santé (ARS) et la préfecture. À court terme, il faudrait maintenir l'activité de la clinique durant quelques mois afin de permettre aux acteurs de préciser leur offre. Le Gouvernement compte-t-il s'engager financièrement dans cette solution ?

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