Intervention de Lionel Tivoli

Séance en hémicycle du samedi 17 décembre 2022 à 15h30
Motion de censure — Discussion et vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLionel Tivoli :

Pensez-vous un seul instant que votre stratégie d'obstruction par le recours au 49.3 musellera longtemps la voix du peuple français ? Vous commettez là une grave erreur, sans compter l'irrespect et le mépris dont vous faites preuve envers nos compatriotes.

Vous vous apprêtez d'ailleurs à réitérer l'expérience pour la réforme des retraites, qui sera annoncée le 10 janvier 2023. Le dogmatisme de la Macronie serait-il synonyme d'injustice et de régression ? J'ai entendu dire par un de vos proches que ce 49.3 ne coûterait rien. C'est dire combien le Parlement est devenu la proie de manœuvres politiciennes visant à museler l'opposition et la parole des Français. Oui, pour vous, il ne coûtera rien ; mais aux Français il coûtera très cher.

Alors même que nous faisons face à l'urgence énergétique et à l'urgence sanitaire, alors même que nous subissons la spirale inflationniste et la récession, alors même que les fractures sociales n'ont jamais été aussi béantes, alors même que l'éducation nationale est attaquée par l'hydre islamiste, alors même que nos institutions sont mises à mal par la déferlante des migrants, alors même que la précarité s'aggrave et que des millions de Français n'ont plus de solution pour se nourrir et se chauffer, alors même que les chiffres du commerce extérieur n'ont jamais été aussi catastrophiques, alors même que la dette nationale a atteint un niveau inédit à cause de vos choix erratiques, alors même que les entreprises, qui doivent rembourser les dettes contractées pendant la pandémie, n'ont jamais connu un tel péril économique, vous n'avez rien retenu de l'histoire : vous allez présenter à nouveau une réforme des retraites dont personne ne veut, tant elle est inique ! L'erreur est humaine, persévérer est diabolique.

Pour ce PLF, vous avez mobilisé l'ensemble des parlementaires, de leurs collaborateurs et des services de l'Assemblée nationale pour mener des travaux dont vous saviez qu'ils n'aboutiraient à rien, car vous alliez balayer d'un revers de la main ces présences et tout cet ouvrage. Quel gâchis, quelle grande mascarade ! Madame la Première ministre, est-ce donc là votre manière de gouverner ? Les parlementaires font, et vous, vous défaites, à l'image d'un vilain garnement …

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