Intervention de Yannick Monnet

Réunion du mardi 6 décembre 2022 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

Il nous semble tout à fait opportun que le Gouvernement ait décidé de créer une structure pérenne en charge de veiller, d'alerter et d'émettre des préconisations quant aux différentes crises sanitaires. Toutefois, la covid nous a montré que ces enjeux ne connaissent pas de frontières et qu'ils nécessitent une coopération à échelle mondiale. Comment celle-ci s'organise-t-elle ? En Europe, seul le Royaume-Uni a établi depuis longtemps un conseil scientifique sur les maladies émergentes, le Scientific Advisory Group for Emergencies (Sage), qui regroupe près de mille personnes et qui repose sur des financements majeurs. Aux États-Unis, la Biomedical Advanced Research and Development Authority (Barda) assume des missions similaires et fonctionne grâce à un budget de 1,6 milliard de dollars. Dans quelle mesure le Covars, dans sa forme et ses moyens actuels, peut-il véritablement répondre aux missions qui lui sont confiées ?

Par ailleurs, la covid revient dans l'actualité. Le Gouvernement a fait le choix – que nous avons contesté – de diviser par douze au regard de l'année 2022 le budget alloué pour 2023 à la lutte contre la covid dans le cadre de la dernière loi de financement de la sécurité sociale. Pensez-vous également que le Gouvernement a trop hâtivement minoré l'impact de la covid ?

Quelles sont vos préconisations en matière de covid long ? Pensez-vous que l'état actuel de notre système de santé soit en mesure de prendre en charge non seulement les cas de covid long, mais également les effets de la nouvelle vague ? En raison de l'incapacité de notre système de santé à absorber la pandémie, ne reste-t-il plus que les mesures de restriction de nos libertés pour y faire face ? Quels enseignements devrions-nous tirer de la crise sanitaire en matière de prévention ?

Ma dernière question s'adresse à la présidente de la commission, et devrait viser le Gouvernement : quelle est la motivation véritable de cette audition ? S'agirait-il, après avoir évacué ces dernières semaines tout débat sur notre système de soin et sur les conséquences de la pandémie, de nous faire consentir au retour de mesures contraignantes, pour lesquelles une loi serait nécessaire, étant donné que l'état d'urgence a pris fin le 30 juillet dernier ?

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