Intervention de Hubert Wulfranc

Séance en hémicycle du mardi 10 janvier 2023 à 21h30
Mesures de soutien face à l'augmentation des couts de l'énergie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

Certes, le bouclier tarifaire a été prolongé jusqu'au 30 juin prochain. Vous admettrez toutefois qu'il est objectivement beaucoup moins protecteur désormais, puisque les particuliers subissent une hausse des tarifs de 15 % sur le gaz depuis le 1er janvier et de 15 % sur l'électricité à partir du 1er février prochain. Certes, 40 % des foyers les plus modestes, soit 12 millions de ménages, ont bénéficié d'une allocation de 100 ou de 200 euros en décembre et une aide exceptionnelle a par ailleurs été consentie aux ménages modestes se chauffant au fioul ou principalement au bois. Si ces mesures sont bien évidemment nécessaires, elles s'inscrivent dans une logique de coup par coup qui soulage un peu les intéressés mais ne règle rien sur le fond.

L'instauration du chèque énergie, dispositif qui a désormais une historicité, n'a pas empêché l'an passé une hausse préoccupante des difficultés de paiement des factures d'énergie pour un quart des Français. L'explosion des stratégies de restriction de chauffage, en réalité ce qu'on appelle élégamment la « sobriété subie », a bondi de 50 % en 2020 et de 60 % en 2021. Lors des débats budgétaires, les députés communistes ont insisté sur la nécessité de revaloriser le montant du chèque énergie, qui concerne 5,8 millions de ménages, afin de leur permettre d'accéder à un niveau normal de consommation d'énergie.

Afin de sortir les ménages de leur situation de précarité énergétique, êtes-vous prêts à augmenter le niveau global du chèque énergie et à indexer par la suite son montant sur l'évolution des tarifs réglementés de vente, plutôt que d'accorder des aides exceptionnelles ?

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