Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du jeudi 12 janvier 2023 à 9h00
Supprimer les zones à faibles émissions mobilité — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

En effet, ceux qui y travaillent n'ont pas tous accès à des modes de transport alternatifs, et comment vont faire nos artisans et nos ouvriers pour aller travailler, si on les oblige à laisser leur véhicule professionnel à l'entrée du centre-ville ? Rappelons qu'en 2021, en France, près de 50 % des voitures avaient plus de dix ans.

Autre absurdité : comment comprendre que certains véhicules récents, comme les SUV, puissent librement circuler avec une vignette Crit'Air 1 alors qu'ils polluent davantage que certains véhicules plus anciens mais plus légers ?

D'autres solutions pour préserver la qualité de l'air existent : je pense – il en a été question – au rétrofit des voitures existantes ou à l'ajout du décalaminage à la liste des actes obligatoires lors d'un contrôle technique. On peut également parier sur le renouvellement automatique du parc automobile dans les années à venir. Vous me direz que ceux qui veulent acquérir un véhicule plus propre seront aidés par un prêt à taux zéro sous conditions de ressources, mais là encore, le dispositif est mal calibré, et je ne suis certainement pas la seule d'entre nous à avoir entendu cette phrase : « Ils veulent nous faire acheter des véhicules neufs alors qu'on n'a même pas de quoi faire le plein ! »

Alors, monsieur le ministre, je n'écoute pas seulement le dernier qui parle, mais j'écoute les artisans de ma circonscription qui, pour certains, ne peuvent plus travailler à Montpellier. C'est vrai, la protection de l'environnement et la santé des Français sont des priorités, mais pas à n'importe quel prix et pas n'importe comment.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion