Intervention de Sandrine Rousseau

Séance en hémicycle du lundi 16 janvier 2023 à 16h00
Aide universelle d'urgence pour les victimes de violences conjugales — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

Nous pouvons d'ores et déjà nous réjouir de quelques avancées : le fait que la répétition de la demande ne constitue plus un motif de refus – nous savons tous que certaines victimes ne réussissent à quitter leur foyer qu'après plusieurs tentatives – et la levée de la procédure de consignation. Concernant ce dernier point, des inquiétudes ayant été exprimées au sujet de la portée du dispositif, le groupe Écologiste, en toute responsabilité, en propose une réécriture ; nous espérons que la majorité concourra à son adoption. Afin de perfectionner le texte, nous avons engagé avec nos collègues de la majorité et du Sénat un travail transpartisan. Si la réécriture proposée par le Gouvernement comporte des améliorations, elle ne va pas assez loin : je le dis avec force, il est inacceptable que l'aide soit soumise à une condition de nationalité, dont notre groupe propose donc la suppression – sans quoi nous pourrions reconsidérer notre soutien à l'amendement gouvernemental. Cette ressource se doit d'être inconditionnelle.

C'est en ce sens que je m'adresserai directement, au Gouvernement : la lutte contre les violences faites aux femmes devait constituer la grande cause du précédent quinquennat. Le Sénat et l'Assemblée nationale vous donnent désormais l'occasion de commencer à tenir vos promesses. Cette lutte ne saurait faire l'objet de négociations politiques que l'on gagne ou que l'on perd, ni se heurter en permanence aux arbitrages de la direction du budget.

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