Intervention de Anne-Laure Babault

Séance en hémicycle du lundi 16 janvier 2023 à 21h30
Interdiction de la maltraitance sur les chiens et les chats par colliers étrangleurs — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laure Babault :

L'examen de ce texte par la représentation nationale marque une nouvelle étape de la longue transformation de notre rapport à la nature, qui s'est accélérée lors des dernières années. La crise du climat et la crise de la biodiversité nous rappellent que le monde n'existe pas seulement pour nous servir : il est le fruit d'une évolution qui dure depuis des milliards d'années et qui a vu émerger à égalité la vie humaine et la vie animale. Nous redécouvrons à l'occasion des feux de forêt, des sécheresses et autres ravages climatiques que l'humanité n'est pas dissociée de la biodiversité. Ainsi, loin de l'idée commune issue de la révolution industrielle selon laquelle la nature, sous sa forme végétale, minérale ou animale, constitue purement un moyen de production, nous nous rappelons que les animaux ne sont pas seulement des biens meubles qu'on peut s'échanger simplement, dont on peut se servir et se débarrasser à l'envi. Ils sont dotés d'une sensibilité, d'une capacité à ressentir des émotions, à percevoir la douleur et à rechercher leur propre préservation.

Cette considération accrue pour la protection de la condition animale s'est manifestée avec force dans notre droit en 2015, lorsqu'a été adoptée la réforme du statut juridique des animaux, désormais reconnus comme êtres vivants doués de sensibilité. Le législateur est fréquemment amené à légiférer sur la question de leur bien-être. Ainsi, le précédent quinquennat a considérablement fait avancer la cause animale, notamment grâce au vote de la loi du 30 novembre 2021, défendue notamment par notre ancien collègue Loïc Dombreval.

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