Intervention de Edwige Diaz

Réunion du mardi 10 janvier 2023 à 17h05
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEdwige Diaz :

Le nombre de détenus n'a jamais été aussi élevé. C'est le signe d'un ensauvagement de notre société, que le Rassemblement national dénonce depuis des années et qu'il faut réprimer sévèrement. Malheureusement, le rapport Sauvé, issu des états généraux de la justice, propose, entre autres mesures, de réduire les courtes peines. La réponse de la justice, face à l'augmentation des incivilités, serait donc de diminuer les incarcérations et de trouver une alternative aux peines. Notre justice n'a jamais aussi peu fait peur aux délinquants qu'avec vous.

Monsieur le ministre, malgré votre arrogance, votre mauvaise foi, votre haine du Rassemblement national, qui confine à l'obsession, et vos leçons de morale incessantes – absolument déplacées compte tenu de votre bilan –, le résultat est là : les Français ont l'impression que les méfaits qu'ils subissent ne sont presque jamais suivis de sanctions.

Un grand juriste du nom de Beccaria disait : « Ce n'est point par la rigueur des supplices qu'on prévient le plus sûrement les crimes, c'est par la certitude de la punition. » Il faut que les peines soient prononcées rapidement et qu'elles soient appliquées, même les plus courtes d'entre elles, grâce à une justice suffisamment dissuasive.

Enfin, j'aimerais savoir pourquoi vous préférez consacrer vos efforts à la diminution de la population carcérale, plutôt qu'à la lutte contre la recrudescence des crimes et la montée de l'insécurité. Pourquoi voulez-vous moins de criminels et de délinquants en prison, alors que ce sont les seuls endroits où, à ma connaissance, vous vous faites applaudir ?

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