Intervention de Arthur Delaporte

Séance en hémicycle du mardi 14 février 2023 à 15h00
Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

Je soutiens l'amendement de M. de Courson, qui a le mérite de mettre en lumière l'enjeu de la formation des plus de 55 ans.

Il se trouve que le Centre d'études de l'emploi et du travail a publié aujourd'hui une note portant sur les effets du passage à 62 ans de l'âge légal de départ en retraite en 2010. Même si elle porte sur une période déjà un peu ancienne, cette note est très sérieuse et nous pouvons donc nous appuyer sur ses conclusions, qui indiquent ainsi : « En repoussant de deux ans l'âge minimum de liquidation de pension ou âge d'ouverture des droits (AOD), l'ambition de la réforme des retraites de 2010 a été de réduire la charge des pensions et d'augmenter le taux d'activité des seniors […] ». L'objectif de votre réforme, chers collègues, est donc exactement le même qu'en 2010.

L'introduction se poursuit ainsi : « Mais alors que ce type de réforme entend encourager l'emploi des seniors, plusieurs études montrent qu'une hausse de l'âge légal de départ à la retraite engendre également d'autres effets, tels que l'augmentation du chômage ou de l'invalidité en fin de carrière. » Puisqu'il s'agit également de l'objet de l'amendement n° 470, qu'avez-vous à répondre à ces constats, monsieur le ministre ?

La note publiée dans Connaissance de l'emploi pointe également une augmentation des absences pour maladie à la suite du passage à 62 ans de l'âge légal de départ en retraite. Bref, deux ans de plus, et rien ne va plus ! Alors avant de décider de réformes qui vont compliquer l'insertion professionnelle des seniors et mettre en danger leur emploi et leur santé, vous devriez lire des études scientifiques et vous inspirer de leurs conclusions.

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