Intervention de Laurent Marcangeli

Réunion du mercredi 1er février 2023 à 14h30
Commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements au sein de l'administration pénitentiaire et de l'appareil judiciaire ayant conduit à l'assassinat d'un détenu le 2 mars 2022 à la maison centrale d'arles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Marcangeli, rapporteur :

Je ne peux pas commencer cette audition sans évoquer le calendrier. Je voudrais, à quelques jours de la commémoration du vingt-cinquième anniversaire de l'assassinat de Claude Érignac, avoir une pensée particulière pour sa mémoire et pour les siens. À titre personnel, je n'ai pas les mêmes engagements politiques que le président de la commission. J'étais jeune au moment des faits mais j'avais déjà un engagement politique, au sein du Rassemblement pour la République. Mon parcours, qui n'a jamais dévié depuis, est caractérisé par de fortes convictions républicaines. Dans quelques jours, nous célébrerons ce vingt-cinquième anniversaire en présence du ministre de l'Intérieur à Ajaccio, ville dont j'ai été le maire pendant huit ans. C'est toujours avec une émotion sincère que je participe à ces commémorations. Le républicain que je suis y participe chaque année, mais il sera également particulièrement ému le 2 mars prochain. En effet, ce qui s'est passé le 2 mars 2022 au sein de la maison centrale d'Arles m'a heurté, comme cela a heurté des milliers de gens, quelles que soient leurs convictions politiques. Le but de cette commission d'enquête est d'éclairer et de créer les conditions d'un apaisement. Éclairer, c'est permettre à cette paix de trouver toute sa force. Modestement, depuis plusieurs semaines, je m'efforce, avec mes convictions, mon expérience et ma capacité de travail, de rendre possible cette manifestation de la vérité, dans les limites qui sont les nôtres dans le cadre d'une commission d'enquête parlementaire qui ne peut empiéter sur l'enquête criminelle portant sur les faits du 2 mars 2022. Un certain nombre de faits sont de nature à rendre possible cette manifestation de la vérité, essentielle pour les Corses, qu'ils soient ou non autonomistes. Enfin, même s'il ne revient pas à un député, représentant du pouvoir législatif, de porter une quelconque appréciation sur une décision de justice, celle prise hier concernant M. Alessandri est également de nature à concourir à cette paix et à cette avancée pour la Corse, pour les Corses, mais également pour la République et pour le pays tout entier.

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