Intervention de Mathilde Panot

Séance en hémicycle du vendredi 17 février 2023 à 9h00
Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Après l'article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

« À vouloir bouffer et prendre du bon temps comme tout le monde, il risquait d'enrayer la marche du progrès. […] Il devait comprendre ces nouvelles contraintes qu'expliquaient des pédagogues amènes et bien lotis. »

Les pédagogues amènes et bien lotis, c'est vous. Depuis des heures, la coalition des serviteurs des riches – Renaissance, Les Républicains et Rassemblement national – expliquent par A plus B aux millions de Français qui rejettent cette réforme et ne veulent pas travailler deux ans de plus qu'il n'y a d'alternative que la réforme ou la faillite – c'est vous, monsieur le ministre, qui l'avez dit –, toutefois pas au point de rétablir l'impôt de solidarité sur la fortune, ni de faire contribuer les milliardaires ou les dividendes. Par ces amendements, nous vous proposons de faire contribuer les plateformes – nous pensons notamment à Uber –, ce qui permettrait de récupérer 1,5 milliard pour les caisses d'assurance vieillesse.

Derrière la question des retraites, il y a une vision et un choix de société. À cet égard, intéressons-nous aux deux idéaux-types préférés d'Emmanuel Macron. D'un côté, il y a le milliardaire ; il ne veut plus que celui-ci contribue à la solidarité nationale, d'où la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune, l'instauration de la flat tax, et j'en passe. De l'autre, il y a Uber ; Emmanuel Macron a notamment dit à des jeunes des quartiers populaires, je m'en souviens très bien, qu'il valait mieux être chauffeur Uber que dealer.

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