Intervention de Clément Beaune

Séance en hémicycle du mardi 7 mars 2023 à 9h00
Questions orales sans débat — Desserte tgv du mans et de la sarthe

Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports :

Je tiens tout d'abord à réaffirmer l'engagement clair et massif du Gouvernement en faveur du secteur ferroviaire, mis en relief par les annonces budgétaires récentes de la Première ministre, qui promet d'y consacrer 100 milliards d'euros. Cela concerne notamment le réseau ferroviaire qui, comme vous l'avez rappelé, connaît certaines difficultés. « Gouverner, c'est choisir », et donc définir des priorités : en l'occurrence, je suis convaincu que la solution consiste à investir dans le réseau ferroviaire, et j'assume de lui donner la priorité par rapport à d'autres projets, comme le développement des LGV.

Vous m'interrogez d'une part sur la fréquence de la desserte de la gare du Mans par des TGV en provenance ou en direction de Paris, d'autre part sur le niveau et la lisibilité des tarifs.

En ce qui concerne la desserte, le service annuel de la SNCF pour 2023, c'est-à-dire le programme des trains pour l'année, a en effet acté l'ajustement de l'offre sur ce trajet, avec la suppression de deux trains quotidiens, dont un Ouigo, aux heures creuses – c'est-à-dire en milieu de journée –, dans le sens Paris-Le Mans. Cette décision tient compte de l'équilibre global de la ligne et de sa fréquentation. Malgré cela, l'offre globale de TGV entre Paris et Le Mans reste dense : quatorze allers-retours quotidiens, dont deux liaisons par Ouigo, constituent une desserte importante. Je suis prêt à accompagner les élus et les collectivités concernées pour examiner l'évolution du service annuel après 2023.

La question des tarifs est cruciale. Je commencerai par rappeler que la France a historiquement fait le choix – je l'assume, convaincu qu'il faut poursuivre dans cette voie – de concentrer l'effort de modération des tarifs sur les trains du quotidien, comme les TER. Si certains peuvent les trouver coûteux, leurs tarifs sont bien inférieurs à ceux que pratiquent nos grands voisins européens, y compris l'Allemagne, malgré ses récentes réformes tarifaires fixant le prix du billet mensuel à 49 euros. En revanche, le TGV n'est pas subventionné, ce qui explique que ses usagers soient effectivement soumis à des tarifs objectivement élevés.

Nonobstant l'ampleur de l'inflation et le modèle de financement des TGV, j'ai souhaité qu'un bouclier tarifaire s'applique en 2023, afin que l'augmentation des tarifs des billets ne dépasse pas 5 %. La SNCF applique à ma demande ce dispositif, qui me semble important pour préserver le pouvoir d'achat des Français et l'attractivité des transports ferroviaires.

Pour ce qui concerne la lisibilité, je serai clair : elle peut et elle doit être améliorée. Nous avons fait quelques progrès avec les cartes de réduction comme la carte Avantage, mais j'ai demandé à la SNCF de poursuivre ce chantier sur l'ensemble du territoire, pour que les usagers comprennent mieux la tarification appliquée.

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