Intervention de Fatiha Keloua Hachi

Réunion du mardi 28 février 2023 à 17h35
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

En 2018, l'ancien ministre de l'Éducation nationale fixait un cap ambitieux à la réforme de la voie professionnelle, tant pour les lycées que pour les élèves, qu'il souhaitait engager dans un « parcours d'excellence ». Dans les faits, cette réforme n'a eu d'influence ni sur leur réussite, ni sur la poursuite d'études, ni sur leur insertion professionnelle. Nouveau quinquennat appelant nouvelle réforme, la majorité elle-même avoue l'inefficacité de la précédente – mais votre projet fait pour le moment l'unanimité contre lui.

Nous voyons d'un mauvais œil le placement du lycée professionnel sous la double tutelle du ministre de l'Éducation nationale et de celui du Travail. Les lycéens des voies professionnelles étant avant tout des élèves, leur présence en entreprise n'a de sens que dans le cadre de leur formation. Ils ne doivent pas devenir une main-d'œuvre très bon marché qui aurait accès à quelques heures d'enseignement de temps en temps.

Lors du débat de janvier organisé sur proposition du groupe GDR-NUPES, je vous avais posé deux questions restées sans réponse, sinon au détour d'une phrase pour la première. Je me permets donc d'insister. Combien de suppressions de postes d'enseignant en lycée professionnel la réforme prévoit-elle ? Certaines des propositions des groupes de travail suggèrent la présence de professeurs associés, venant du monde de l'entreprise, ou la disparition de l'organisation par année scolaire, remplacée par une validation au fil de l'eau de blocs de compétences.

Deuxième question, pouvez-vous m'indiquer la part, par département, d'élèves en lycée professionnel qui n'auraient pas trouvé de stage ou d'apprentissage à la rentrée de septembre 2022 ?

Enfin, une des propositions issues des groupes de travail m'a fortement étonnée : elle vise à avoir au minimum un accompagnant d'élèves en situation de handicap (AESH) par classe en lycée professionnel, précisant que c'était auparavant le cas pour les sections d'enseignement général et professionnel adapté. Quel signal souhaitez-vous envoyer par cette mesure ? Comment trouver des AESH, alors qu'il en manque déjà dans les collèges et lycées généraux ?

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