Intervention de Jean-René Cazeneuve

Réunion du jeudi 30 juin 2022 à 10h35
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve :

Je suis très honoré que la commission des finances, dans laquelle je siège depuis cinq ans, m'ait choisi comme rapporteur général.

Je veux tout d'abord féliciter notre président pour son élection et rendre hommage à mes deux prédécesseurs, Joël Giraud ici présent, dont nous connaissons le talent, la rigueur et la bonhomie, et Laurent Saint-Martin, qui hélas n'a pas été réélu mais qui fut également un très grand rapporteur général, en particulier pendant la pandémie ; je les remercie pour leur excellent travail.

Notre pays fait face à d'immenses défis : l'inflation, la crise du pouvoir d'achat, la guerre en Europe, le financement de la transition écologique, le poids de la dette. Dès lors, les projets de loi de finances qui nous seront soumis revêtiront, plus encore qu'à l'habitude, une importance capitale.

Nous devons avoir pour seule boussole l'intérêt général. Il nous faut protéger ceux qui souffrent le plus de l'inflation tout en entamant le nécessaire chantier du rétablissement de nos finances publiques. Par nos politiques publiques, nous devons protéger nos concitoyens les plus fragiles sans hypothéquer l'avenir de leurs enfants. C'est possible, mais cela imposera de faire des choix.

Nous ne pouvons pas ignorer la composition inédite de l'Assemblée nationale, où aucune tendance politique n'est parvenue à obtenir la majorité absolue. En conséquence, le travail en commun et le dialogue seront plus que jamais nécessaires au sein de notre commission afin d'obtenir des majorités sur les textes budgétaires – je salue les propos du président à ce sujet. Notre majorité est prête à trouver des compromis, à gauche comme à droite. Nous examinerons toutes les propositions des oppositions dans un état d'esprit constructif dont je ne doute pas qu'il sera partagé par l'ensemble des groupes politiques.

Mais compromis ne veut pas dire compromission. Le 24 avril dernier, les Français ont choisi le projet du Président de la République et ils ont conforté ce choix en donnant à la majorité présidentielle le plus grand nombre de députés. Nous ne dérogerons donc pas au cadre général de ce projet.

Compte tenu de l'urgence des mesures que nous devons prendre, les Français ne comprendraient pas que nos débats fassent l'objet d'une obstruction ou s'enlisent. Il faut agir ensemble, mais agir vite !

Sous la précédente législature, j'ai eu l'honneur de présider la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation. Son caractère transpartisan nous a conduits à nouer un dialogue de très grande qualité avec l'ensemble des oppositions, au service de nos territoires. Je m'engage à avoir, dans mes nouvelles fonctions, le même souci du dialogue avec toutes les forces politiques représentées au sein de notre commission. Le titre de rapporteur général de la commission des finances m'oblige ; je vous assure de mon écoute et de mon total dévouement.

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