Intervention de Louise Morel

Réunion du mercredi 8 février 2023 à 8h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouise Morel :

Si la découverte de l'espace est l'un des plus grands défis de l'humanité, à même de fédérer les peuples, à l'inverse, la priorité donnée par les grandes puissances à la maîtrise de l'espace et de ses opportunités technologiques et stratégiques entraîne des rivalités. Bien que proscrite par le traité de l'espace du 10 octobre 1967, la militarisation de l'espace extra-atmosphérique a débuté. Ainsi le GPS, formidable outil de positionnement géographique mis en place en 1995 à des fins militaires, a longtemps donné aux États-Unis un avantage stratégique considérable. L'Europe a dû attendre 2016 pour se doter du système civil Galileo, vingt ans durant lesquels les pays européens ont été dépendants du système américain, avec les conséquences stratégiques qui en découlent.

Se pose également la question des débris spatiaux. La destruction d'un de leurs propres satellites par les Russes, en 2021, a contraint la station spatiale internationale à changer de cap. L'ESA doit donc non seulement trouver une solution pour gérer ses propres débris spatiaux mais aussi agir pour sa sécurité face aux débris des autres.

Avons-nous rattrapé notre retard technologique en termes de maîtrise de l'espace ? Devons-nous nous atteler au développement de géants européens à même de concurrencer SpaceX ou devons-nous utiliser les ressources proposées par ces entreprises étrangères, de même que nous avons utilisé le GPS pendant vingt ans ?

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