Intervention de Thierry Benoit

Réunion du mardi 28 mars 2023 à 17h20
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Le présent texte porte sur des sujets dont le Gouvernement se préoccupe depuis des années. Notre collègue Stéphane Travert, ici présent, était ministre de l'agriculture et de l'alimentation, il y a six ans, et le projet de loi Égalim – dans lequel il était beaucoup question du contenu des assiettes, notamment celles des enfants – a été l'occasion d'évoquer un certain nombre de points qui figurent dans la proposition de loi.

Comme bon nombre de députés, je suis fatigué des chèques et des primes. Votre texte a malgré tout le mérite d'exister et il n'est pas sans intérêt. Mais le vrai sujet du moment pour nos concitoyens, c'est celui de leurs besoins vitaux : se nourrir, se loger et se déplacer. Cela passe par de meilleurs salaires et le partage de la richesse, sujet régulièrement abordé, d'ailleurs, par des députés de différents groupes. Aussi et au risque de surprendre certains, avais-je déposé dès l'été dernier un amendement pour taxer les superprofits et ai-je soutenu tous les amendements tendant à les imposer davantage, ainsi que les dividendes.

Je ne suis pas favorable à l'article 1er, car le Gouvernement travaille à la création d'un chèque alimentation – un instrument difficile à mettre en œuvre, comme l'a relevé Mme Lambert, présidente de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). L'article 1er vient ainsi télescoper la proposition du Gouvernement.

En ce qui concerne l'article 2, je vous sais gré d'avoir pris la précaution de dire que la proposition ne s'en prenait à personne. Mais un député vient tout de même de trouver le moyen d'utiliser ce texte comme prétexte pour attaquer l'élevage. Il n'a pas pu s'en empêcher ! Arrêtons d'oppresser les Français !

Il faut une meilleure éducation en matière de nutrition afin d'améliorer la santé. L'ancien ministre Michel Barnier avait commencé, en incitant à consommer cinq fruits et légumes par jour. Les anciens ministres Stéphane Le Foll, Stéphane Travert et Julien Denormandie ont poursuivi cet effort en insistant sur la nécessité d'un repas équilibré et de qualité pour les enfants.

Aux dires d'un maire de ma circonscription, les jours où les restes sont les plus importants sont ceux où la cantine scolaire propose des menus végétariens. L'affaire est donc compliquée.

Notre collègue Richard Ramos a beaucoup travaillé sur les additifs nitrés. Vous reprenez un point qu'il avait relevé – avec la majorité – et sur lequel les filières industrielles concernées sont en train de se pencher afin de réduire drastiquement l'utilisation de ces additifs dans les charcuteries.

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