Intervention de Naïma Moutchou

Séance en hémicycle du mardi 2 mai 2023 à 9h00
Questions orales sans débat — Remplacements dans les établissements scolaires

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNaïma Moutchou :

Ma question concerne la situation éminemment complexe qui résulte des difficultés à assurer le remplacement des enseignants et des assistants d'éducation dans de nombreux établissements du Val-d'Oise.

En dépit des engagements pris et des efforts consentis, les vacances de poste ne s'amenuisent pas depuis la rentrée scolaire. J'ai encore fait le point récemment avec tous les élus locaux et les acteurs concernés : dans ma circonscription, les problèmes d'effectifs sont ainsi récurrents. J'en citerai deux exemples.

Au collège Saint-Exupéry d'Ermont, il manque des enseignants, ce qui provoque une rupture d'égalité entre les enfants qui ont cours et ceux qui doivent parfois attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour avoir un remplaçant ; il manque également des surveillants, ce qui pose un problème d'encadrement et de sécurité des élèves, dans un établissement qui a déjà connu des incidents violents.

À l'école élémentaire Victor-Hugo d'Ermont, beaucoup trop d'élèves ont déjà connu des remplacements depuis le mois de septembre, avec parfois un remplaçant par jour. On est loin de la stabilité et de la pérennité indispensables au bon déroulement des cours et à une scolarité de qualité. Pour preuve, on a constaté que plus de la moitié des élèves d'une classe de CE1 ne savaient ni lire, ni écrire, en fin d'année. Il y aurait malheureusement bien d'autres exemples à citer, avec à chaque fois des conséquences catastrophiques. Pour les uns, qui pourtant ont le potentiel pour réussir, l'échec ; pour ceux qui peuvent, la fuite dans l'enseignement privé.

En vous faisant part de ces remontées de terrain, madame la secrétaire d'État, je ne veux évidemment stigmatiser personne. Les parents d'élèves, quoiqu'inquiets ; les enseignants et le personnel éducatif, quoiqu'épuisés et démotivés par les conditions d'exercice ; les enfants eux-mêmes : tous ne demandent qu'à endiguer le phénomène, pour que l'éducation soit véritablement l'un des piliers de la République.

À court terme, quelles mesures d'urgence pouvez-vous appliquer dans les établissements concernés ? À plus long terme et plus généralement, quelles solutions, en matière de formation et de rémunération, envisagez-vous pour redonner de l'attractivité aux métiers de l'instruction ?

2 commentaires :

Le 02/06/2023 à 21:15, Aristide a dit :

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La situation que vous décrivez concernant les difficultés de remplacement des enseignants et des assistants d'éducation dans de nombreux établissements du Val-d'Oise est préoccupante. Il est crucial de prendre des mesures d'urgence pour résoudre ces problèmes et d'envisager des solutions à plus long terme pour redonner de l'attractivité aux métiers de l'instruction.

À court terme, des mesures d'urgence peuvent être prises pour faire face aux problèmes d'effectifs et de remplacements dans les établissements concernés :

1 Recrutement d'enseignants contractuels : Il est possible de recruter des enseignants contractuels de manière temporaire pour assurer les remplacements dans les établissements en manque d'effectifs. Des dispositifs existent déjà pour faciliter ces recrutements d'urgence.

2 Renfort des personnels éducatifs : Il peut être envisagé de renforcer les équipes d'assistants d'éducation et de surveillants pour assurer un encadrement adéquat des élèves et garantir leur sécurité.

3 Mobilisation des ressources académiques : Les services académiques peuvent être sollicités pour apporter un soutien supplémentaire aux établissements en difficulté, en mobilisant des moyens humains et logistiques.

Cependant, il est important de noter que ces mesures d'urgence ne sont que des solutions temporaires. Pour résoudre durablement les problèmes d'effectifs et de remplacements, des solutions à plus long terme doivent être envisagées pour rendre les métiers de l'instruction plus attractifs :

1 Formation initiale et continue : Il est essentiel d'investir dans la formation des enseignants, en améliorant la qualité de la formation initiale et en proposant des programmes de formation continue adaptés aux besoins des enseignants en exercice.

2 Conditions de travail et rémunération : Il convient d'améliorer les conditions de travail des enseignants, en réduisant leur charge administrative excessive et en favorisant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Une réflexion sur la rémunération peut également être menée pour reconnaître l'importance et la complexité du travail des enseignants.

3 Valorisation sociale du métier : Il est important de promouvoir socialement le métier d'enseignant en mettant en avant son rôle essentiel dans la société et en soulignant son impact sur la formation des citoyens de demain.

4 Recrutement et attractivité : Des mesures peuvent être prises pour faciliter le recrutement et l'attractivité des métiers de l'instruction, en développant des dispositifs d'accompagnement pour les jeunes enseignants, en valorisant les carrières et en encourageant la diversité des profils.

Ces solutions nécessitent une concertation entre les autorités académiques, les syndicats, les enseignants et les acteurs du secteur de l'éducation. Il est essentiel d'investir dans l'éducation et de reconnaître la valeur du travail des enseignants pour garantir une éducation de qualité pour tous les élèves.

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Le 03/06/2023 à 08:25, Aristide a dit :

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"Pour preuve, on a constaté que plus de la moitié des élèves d'une classe de CE1 ne savaient ni lire, ni écrire, en fin d'année

C'est terrible, moi dès le début du CP je savais très bien lire, et encore j'avais un an d'avance...

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

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