Intervention de Gérard Le Puill

Séance en hémicycle du vendredi 5 mai 2023 à 9h00
Quelles réponses à l'envolée des prix des produits de grande consommation

Gérard Le Puill, journaliste :

Les contrats que Bonduelle passe avec des producteurs de légumes indiquent des volumes de production dont le prix est garanti : autrement dit, ils définissent des quotas de production. Ils comportent également un cahier des charges qui comprend de nombreuses dispositions sur la qualité, notamment l'irrigation quand c'est nécessaire, la cueillette juste à temps, la livraison rapide, etc. Cette filière fonctionne remarquablement bien. Ce type de contrats s'est beaucoup développé dans la région des Hauts-de-France et il s'est étendu à d'autres régions, notamment à la production de maïs doux dans le Sud-Ouest. Là aussi, les contrats fixent des volumes de production avec des prix garantis et comprennent un cahier des charges définissant la qualité.

J'ai parlé de la filière du comté, qui fonctionne de cette manière depuis de nombreuses années. Les légumes secs consommés en France sont majoritairement importés : ce n'est pas le cas pour les lentilles, mais pour les haricots secs et pour les pois chiches, par exemple. Dans le cadre de la réforme agricole prévue à la fin de cette année, on pourrait envisager la contractualisation pour les volumes et la qualité des produits des légumes secs, afin que les usines soient alimentées par une production de proximité. Il faut que les agriculteurs aient des perspectives et puissent gagner leur vie en travaillant, sinon ils changent de production pour récolter plus de blé et de maïs, tandis qu'on importe certains produits qu'on pourrait cultiver chez nous.

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