Intervention de Frédéric Maillot

Séance en hémicycle du vendredi 5 mai 2023 à 9h00
Quelles réponses à l'envolée des prix des produits de grande consommation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Maillot :

Il a été reconnu, à l'occasion des débats de la niche parlementaire du groupe Écologiste, que le bouclier qualité prix n'avait reçu qu'un accueil mitigé de la part des Réunionnais, notamment parce que 20 % des produits proposés dans ce BQP sont fréquemment en rupture de stock. La majorité a même reconnu qu'il s'agissait d'une mesure perfectible. Ce panier est aujourd'hui composé de 153 produits, pour un prix total de 348 euros. Votre collègue Jean-François Carenco se félicite de l'ajout de produits de bricolage, qui ne correspondent cependant en rien aux besoins des Réunionnais en matière de pouvoir de vivre – et non de pouvoir d'achat. Ce que nous voulons, ce sont des mesures efficaces répondant à leurs attentes. Il y a beaucoup de communication sur le passage du BQP au BQP+, mais force est de constater que la montagne a accouché d'une souris ; « Tant d'arrivisme pour si peu d'arrivage », aurait dit Salvador Dali.

La commission d'enquête sur la vie chère dans les outre-mer a permis de confirmer la présence d'une structure oligopolistique des acteurs de la grande distribution, fixant les prix en fonction de leur bon vouloir. L'Observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR) ne peut en effet accéder aux données relatives à la formation des prix, qui relèvent pourtant de sa mission principale. La grande distribution lui impose un droit au secret des affaires qui rend impossible l'exécution de sa mission. Il est également important de rappeler que le statut juridique et les fonds de l'OPMR sont trop limités pour lui permettre de mener à bien ses enquêtes.

Madame la ministre déléguée, vous qui êtes chargée du commerce, quels leviers pourrait-on actionner pour faire baisser efficacement les prix en outre-mer ? Cette question n'a rien de politique ni de clanique ; croyez-moi, à La Réunion, on est en train de crever la bouche ouverte. Les prix flambent partout et cela devient très compliqué. Je me fais porte-parole d'un peuple en souffrance : il faut trouver des solutions rapides. Une commission d'enquête sur le coût de la vie dans les outre-mer est en cours ; quand la France découvre la vie chère, nous sommes déjà dans la vie très, très chère depuis bon nombre d'années !

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