Intervention de Julien Odoul

Réunion du mercredi 3 mai 2023 à 9h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Odoul :

Ces dernières semaines, des millions de Français se sont mobilisés contre la réforme des retraites. Ils ont fait savoir leur opposition à cette mesure injuste dans la rue. Ils l'ont fait, pour la plupart, pacifiquement. Ils l'ont fait en famille, entre collègues, entre amis, pour manifester et faire valoir leurs droits.

Malheureusement, ces manifestations inédites ont été entachées de violences. Elles ont été pourries et dévoyées par toujours les mêmes : les milices d'extrême gauche, de cette extrême gauche qui pourrit tout. Très clairement, ce qui manque dans l'exposé des motifs de la proposition de résolution, c'est l'identité de ces groupuscules. Il faut donner une identité politique à ces fauteurs de troubles, qu'il faut bien appeler des terroristes du quotidien.

La commission d'enquête se concentre sur les événements violents survenus entre le 16 mars et le 4 avril 2023, mais il me semble nécessaire de rappeler que cette violence n'est pas nouvelle. Elle n'est en rien anecdotique. Notre pays l'a déjà subie bien avant la réforme des retraites. Malheureusement, tous les mouvements sociaux sont désormais pourris par l'extrême gauche, avec son lot de violences que nous déplorons à chaque fois.

On se souvient des manifestations contre la loi El Khomri, en 2016, pendant lesquelles 300 policiers et gendarmes ont été blessés à Paris, Nantes, Rennes ou Marseille. On se souvient d'autres manifestations du 1er mai entachées de violences.

En 2018 et 2019, le mouvement des gilets jaunes, et plus généralement les revendications, légitimes et toujours d'actualité, d'une partie du peuple français, ont donné lieu à des rassemblements pacifiques, qui ont ensuite été pourris par des antifas, blacks blocs et autres milices d'extrême gauche. En plusieurs mois, 1 500 membres des forces de l'ordre ont été violemment attaqués, sans qu'aucune commission d'enquête ne soit constituée par la majorité pour tenter de mettre en lumière la violence et la haine antiflics d'une minorité de militants, toujours casqués, cagoulés et vêtus de noir.

Dernièrement, à Sainte-Soline, le mode opératoire des milices et les armes saisies – machettes, haches, pierres aiguisées, boules de pétanque – ont démontré que la violence a monté d'un cran et qu'il n'est plus seulement question de s'en prendre aux banques ou d'arracher des cultures, mais véritablement de tuer ceux qui portent l'uniforme de la République et de s'en prendre aux institutions de notre pays.

Cette violence d'extrême gauche bouleverse tous ceux qui sont attachés à la paix civile et à nos institutions. Hélas, en dépit de ces actes inqualifiables et du profil sulfureux des membres de ces groupuscules, il est navrant de constater qu'ils bénéficient presque toujours d'une bienveillance médiatique, d'une impunité totale et d'une allégeance d'une partie de la classe politique idéologiquement proche, pour ne pas dire complice.

Tous ces actes de violence, de dégradation et de vandalisme doivent bien entendu faire l'objet d'une commission d'enquête approfondie. Pour qu'elle mène à bien ses travaux, il faudra mettre des mots sur ceux qui font régner le désordre et le chaos, alimentant un peu plus chaque jour le climat de tension délétère que nous vivons dans notre pays. Les groupuscules d'extrême gauche doivent être dissous et leurs membres traduits devant les tribunaux.

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