Intervention de Nathalie Oziol

Séance en hémicycle du mardi 26 juillet 2022 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2022 — Après l'article 9

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Oziol :

Il s'agit de conditionner le versement des aides de l'État aux entreprises qui appliqueront l'encadrement des écarts de salaires de un à vingt. Vous avez refusé l'augmentation du SMIC, mais vous pouvez vous rattraper en augmentant les petits salaires, puisqu'avec cet amendement les plus gros devraient s'aligner sur les plus petits, ce qui aurait pour effet mécanique de créer du pouvoir d'achat.

C'est aussi un moyen de limiter les salaires les plus élevés, ceux des patrons : soit on augmente les petits salaires, soit on limite les plus hauts, notamment dans les entreprises du CAC40, où ceux qui ont les plus hauts salaires ont touché en moyenne 5,3 millions d'euros pour la seule année 2021 : cela représente 150 fois le salaire moyen. Nous serons tous d'accord pour dire que personne n'a besoin de 150 maisons, ni de 150 voitures. Ces dirigeants ne se posent d'ailleurs pas la question de leur pouvoir d'achat.

Ces énormes salaires s'expliquent par le fait que les rémunérations patronales sont alignées sur des critères financiers. Nous proposons de sortir de la financiarisation de l'économie, qui la fragilise par les bulles spéculatives qu'elle crée. Cela aura pour effet de créer un cercle écologiquement vertueux. Savez-vous qu'un Français moyen émet 10,7 tonnes d'équivalent CO2 par an ? À titre de comparaison, l'empreinte carbone moyenne du patrimoine financier des plus riches s'élève à 2,4 millions de tonnes d'équivalent CO2. M. Bolloré émet plus de CO2 en une journée qu'un Français en un an, grâce à ses voyages en jet privé.

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