Intervention de Christophe Béchu

Réunion du mercredi 3 mai 2023 à 16h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Christophe Béchu, ministre :

Il n'est pas obligatoire de passer une délégation auprès de l'un de ces groupes pour obtenir ce type de résultats. Il suffit de lui demander, au moment où il fabrique la station d'épuration, de le faire. Je le dis d'autant plus que j'ai été à la tête d'une collectivité qui assure une gestion en régie mais a fait appel à ces groupes pour améliorer ses procédés ; elle fait aujourd'hui partie des territoires d'expérimentation, par exemple pour ses pelouses – c'est la ville la plus verte de France en termes de surface d'espaces verts par habitant.

Nous avons vécu avec deux faux principes : le principe de précaution, en misant à tort sur l'abondance, et la présupposition d'une absence d'acceptabilité sociale. Dans le cadre du plan « eau », le ministère a commandé un sondage auprès des Français, pour un coût de 8 000 euros. J'ai été très surpris de ses résultats sur les questions ayant trait à l'acceptabilité : une majorité de Français seraient même prêts à boire de l'eau réutilisée – ce qui est le cas dans une partie des pays européens –, preuve que les mentalités ont évolué bien plus vite que la réglementation dans ce domaine.

Si cet argument ne tient plus, celui du principe de précaution, en revanche, reste valable : c'est ce qui explique le travail auprès du ministre de la santé et l'objectif de 1 000 projets. Le plan « eau » a été présenté avec Mme Agnès Firmin Le Bodo, qui s'est engagée à publier les décrets rendant effectifs ces débuts de réutilisation d'eaux usées d'ici à l'été. Certains groupes sont prêts à déployer ces solutions, qu'ils ont déjà établies dans les usines de retraitement existantes.

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