Intervention de Aude Luquet

Réunion du mercredi 27 juillet 2022 à 9h05
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Luquet :

Monsieur le Premier ministre, vous n'avez jamais caché votre passion pour le ferroviaire, et cela ne sera pas de trop face aux défis qui nous attendent et qui vous attendent. Le verdissement de nos déplacements est en effet un levier majeur de la transition écologique. L'AFIT France a donc un rôle décisif à assumer, car une infrastructure s'inscrit dans un temps long et nous engage sur des dizaines d'années, voire sur des siècles. Il s'agit donc non seulement d'accompagner les évolutions, mais surtout d'anticiper les nouveaux usages et de prévoir des clauses de revoyure pour des projets engagés sur plusieurs années.

Si cette transition doit se faire en France, elle doit aussi se faire à l'échelle européenne et internationale. Il est crucial de se coordonner au-delà des frontières, avec une planification conçue également avec nos voisins.

À la tête du Gouvernement, vous vous étiez engagé en faveur d'un plan de revitalisation des lignes de desserte fine du territoire, du développement du fret ferroviaire et du retour des trains de nuit. Les défis à relever pour y parvenir sont donc nombreux et supposent des besoins de financement conséquents. M. Jean-Pierre Farandou, président-directeur général de la SNCF, milite pour un doublement de la part modale du rail et chiffre les investissements nécessaires à 1 000 milliards d'euros si nous voulons tenir les engagements environnementaux de la France. Qu'en pensez-vous et quelle est votre vision du réseau ferré français ?

Nous faisons face aujourd'hui à une inflation record, de près de 30 % sur les métaux, qui touche de nombreux secteurs, comme la construction et le rail, enchérissant d'autant le coût de la régénération de nos infrastructures. Quels impacts cela aura-t-il, selon vous, sur nos projets ?

Au-delà du report modal de la route vers le ferroviaire, il nous faut nous engager dans le sens des mobilités durables et actives – je pense notamment à la multiplication des infrastructures cyclables sécurisées, au déploiement des énergies alternatives, avec la feuille de route européenne, et à l'accueil des véhicules 100 % autonomes. Comment pensez-vous accompagner l'essor de ces nouvelles mobilités ?

Pour ce qui concerne les finances de l'AFIT France, le Conseil d'orientation des infrastructures fait état d'un « mur d'investissement » sur le quinquennat à venir, avec une fiscalité qui dépend beaucoup de la TICPE, laquelle représente plus d'un tiers des ressources du budget initial pour 2021. Or, cette recette est appelée à décroître à mesure de l'électrification de nos déplacements. Comment faire face à cet enjeu financier ?

Vous avez, enfin, rappelé les priorités de votre prédécesseur : transparence, viabilité financière et efficacité. Quelles seront les vôtres ?

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