Intervention de Gabriel Attal

Réunion du jeudi 1er juin 2023 à 17h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Gabriel Attal, ministre :

Je souscris à cette remarque du rapporteur général, que je remercie pour avoir rappelé un certain nombre de choses. Je n'avais pas répondu à une question de monsieur Mauvieux sur le fait de savoir pourquoi, en 1998, mon prédécesseur avait pris cette décision alors que le livret A n'était pas explicitement indexé. Je crois que l'intérêt n'est pas limité aux banques et que d'autres investisseurs souhaitent se couvrir contre l'inflation, par exemple les assureurs.

Concernant l'estimation actualisée du coût de la dette indexée pour 2023, je vais vous répondre dans un instant, puisque Marina Ferrari m'a interrogé sur le programme prévisionnel lié aux émissions de titres indexés pour 2023. L'État maintient son engagement de réaliser environ 10 % de ses émissions via des obligations indexées sur l'inflation, comme annoncé dans son programme indicatif de financement pour 2023, qui est public. À fin mai 2023, la part des obligations indexés dans le volume des émissions 2023 est de 6,3 %. L'État a également indiqué dans son programme indicatif de financement la création d'un nouveau titre de référence à dix ans indexé sur l'inflation de la zone euro. S'agissant de la création d'un nouveau titre indexé sur l'inflation française, un titre de référence d'une maturité comprise entre quinze et vingt ans pourra être émis par syndication en 2023, en fonction de l'évolution de la demande et de l'opportunité d'émettre. Sur la question de la prévision financière, le choc d'inflation en 2022 s'est traduit par une provision d'inflation. La dernière révision réalisée en comptabilité nationale est de 23 milliards d'euros en 2022. Ce montant devrait refluer à 8,9 milliards d'euros en 2023 selon le programme de stabilité.

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