Il s'agit en effet d'un thème intéressant et je salue les annonces du ministre pour aller vers davantage de transparence à l'endroit du Parlement. Nous avons objectivement le risque de faire d'un thème d'évaluation un thème polémique. Il s'agirait de se demander pourquoi la France aurait fait ce choix ces vingt dernières années, si ce n'est, à entendre certains, pour se tirer une balle dans le pied. Il me semble très risqué de penser ainsi. Vous l'avez rappelé, cette pratique date de 1998, avec des taux moyens qui étaient plus élevés avant l'élection du Président de la République actuel. En 2007, 19 % de notre endettement était indexé. Au Royaume-Uni, ce taux s'est élevé jusqu'à 25 %. Dans la mesure où 70 % sont indexés sur l'inflation européenne et 30 % sur l'inflation française, il s'agit d'une façon pour nos opposants politiques de reconnaître que nous avons l'inflation la plus basse de la zone euro.
Par ailleurs, nous n'avons pas entendu les opposants à cette politique dans les années 2010, quand l'inflation était en dessous de 2 %. Le rapport du Sénat précise que cette opération est neutre pour les finances publiques.
Combien cette politique a-t-elle permis de rapporter aux finances publiques dans les années 2010, à un moment où l'inflation était inférieure à la cible de 2 % fixée par la BCE ?