Intervention de Gabriel Attal

Séance en hémicycle du mardi 2 août 2022 à 15h00
Déclaration du gouvernement relative au projet de programme de stabilité pour la période 2022-2027

Gabriel Attal, ministre délégué chargé des comptes publics :

En 2018, nous avons fait voter la loi « avenir professionnel » qui a révolutionné l'accès à l'apprentissage et à la formation. Notre pays comptait moins de 300 000 apprentis chaque année, il en compte aujourd'hui plus de 700 000. C'est une formidable réussite pour l'insertion des jeunes dans la vie active et c'est une formidable victoire pour la formation et contre le chômage.

Aujourd'hui, ce qui paraissait impossible est à portée de main. Oui, le plein emploi est possible dans notre pays. Il l'est car nous allons poursuivre les réformes et lever tous les freins à l'accès à l'emploi. Les chiffres le démontrent. Je vous annonce que j'ai reçu ce matin les dernières données de l'URSSAF Caisse nationale : les déclarations d'embauche continuent de progresser – de 2,9 % sur le deuxième trimestre 2022. Dans l'industrie, elles progressent de 9,6 % sur un an. C'est une victoire pour l'emploi. C'est aussi une victoire pour le financement de notre protection sociale, puisque la masse salariale soumise à cotisation progresse de 11 % en un an et dépasse désormais de 7,7 % son niveau d'avant crise. Nous allons poursuivre nos efforts pour atteindre le plein emploi en 2027 autour de trois grandes réformes prioritaires.

La réforme de France Travail permettra de développer la mise en réseau des services de Pôle emploi avec ceux des collectivités dédiés à l'accompagnement des demandeurs d'emploi, notamment des allocataires du RSA. Depuis un an, le nombre de foyers touchant le RSA recommence à baisser, parce que nous créons des emplois. Il nous faut aller plus loin. Comme le Président de la République s'y est engagé, nous renforcerons leur accompagnement et l'effort de la collectivité pour permettre l'insertion dans l'emploi.

La poursuite des efforts en faveur de l'apprentissage a pour objectif d'atteindre 1 million de contrats avant la fin du quinquennat et de réduire ainsi le chômage des jeunes. Nous préférons encourager l'accès à l'apprentissage plutôt que d'ouvrir le RSA aux jeunes, comme certains le proposent dans cet hémicycle.

La réforme de l'assurance chômage doit assurer à chaque Français qu'il gagne toujours à travailler. Nous faisons également en sorte que le travail soit mieux rémunéré. Les hausses successives du SMIC, y compris celle intervenue hier à hauteur de 2,01 %, ont porté son augmentation globale à 8 % sur un an. Aujourd'hui, un salarié au SMIC touche 1 329 euros net. Il touchera, avec la revalorisation de 4 % prévue dans le projet de loi sur le pouvoir d'achat, 239 euros de prime d'activité, soit un total de 1 568 euros net.

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