Intervention de Philippe Lottiaux

Séance en hémicycle du mardi 2 août 2022 à 15h00
Déclaration du gouvernement relative au projet de programme de stabilité pour la période 2022-2027

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Lottiaux :

Il en a soumis un certain nombre aux contrats dits de Cahors, faisant fi du principe d'autonomie budgétaire. Et aujourd'hui, vous les contraignez encore ? Vous évoquez une réduction obligée des dépenses de fonctionnement de 0,5 %, complètement irréaliste en période de hausse du point d'indice, des coûts de l'énergie et des matières premières – et ce alors même que le déficit public est celui de l'État et non celui des collectivités territoriales, et qu'elles tirent l'investissement public du pays. Que l'État s'applique d'abord les règles des collectivités locales – en s'interdisant, par exemple, le déficit de fonctionnement –, et nous pourrons ensuite en reparler.

Si le redressement des finances publiques est nécessaire pour nous donner les moyens d'agir, la voie que vous prenez n'est décidément pas la bonne. Pis, comme l'indique le Haut Conseil, elle n'est pas crédible. Vous nous dites que le redressement est à l'horizon. En oubliant de préciser que l'horizon – certains députés sont ici bien placés pour le savoir – est en fait une ligne imaginaire qui recule au fur et à mesure qu'on s'en approche.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion