Intervention de David Valence

Séance en hémicycle du vendredi 16 juin 2023 à 9h00
Services express régionaux métropolitains — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Valence :

Au moment de commencer une discussion sur les services express régionaux métropolitains, il est naturel d'avoir en tête, outre les noms du ministre délégué et du rapporteur, qui ont accompli sur ce texte un travail remarquable et remarqué, deux autres noms : ceux d'Alexis Legrand et de Jean-François Gravier.

Alexis Legrand était un ingénieur des Ponts et Chaussées, député de la Manche, qui fut à l'origine de la conception d'un réseau ferré en étoile autour de Paris, consacrant la primauté de la capitale dans l'organisation du territoire. Jean-François Gravier était un géographe, auteur en 1947 de l'ouvrage Paris et le désert français, dans lequel il soulignait la faiblesse des métropoles régionales. Ce constat a initié, au début de la Ve République, une politique de développement de ces dernières.

Nous sommes rassemblés ce matin non pour transformer du jour au lendemain le réseau mais pour achever sa réorganisation en matière d'intensité – il s'agit de déterminer le nombre de trains ou de cars qui pourront y circuler. Cette réorganisation doit tenir compte d'un fait majeur de l'histoire contemporaine : l'émergence de métropoles régionales puissantes – comme en Italie, en Allemagne ou en Espagne – quand l'espace était auparavant marqué par l'opposition entre Paris et le désert français.

Cette proposition de loi n'est pas un texte de programmation financière des investissements ; elle est avant tout un texte du faire. Que comporte-t-elle ? Tout d'abord, la définition d'une méthode pour le développement des Serm. Cette idée est apparue en 2018, dans le premier rapport du COI, présidé à l'époque par Philippe Duron. Elle a ensuite été évoquée lors du débat sur la LOM en 2019 et dans le dernier rapport du COI, en février 2023. Elle consiste tout simplement à faire circuler plus de transports collectifs entre les villes moyennes, les métropoles régionales et les petites villes situées à une heure de distance – au plus – de ces dernières.

Cela correspond très exactement aux demandes de transports collectifs exprimées sur le terrain : « nous voulons plus de trains pour aller à Nantes, à Strasbourg, à Marseille, à Toulouse » ,

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