Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du jeudi 6 juillet 2023 à 9h00
Orientation et programmation du ministère de la justice 2023-2027 — Après l'article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Il concerne le délicat sujet de la psychiatrie, dont nous connaissons tous l'état. La santé en France est en difficulté ; si elle est parfois le parent pauvre des politiques publiques, la psychiatrie est en voie de clochardisation, pour reprendre un mot parfois employé à propos de la justice. Nous manquons de psychiatres et le secteur souffre de problèmes d'organisation, qui affectent toutes les personnes concernées, et pas seulement les détenus.

Je parle ici des hôpitaux psychiatriques dans l'examen d'un texte consacré à la justice. On ne peut évidemment pas les assimiler en totalité à des lieux de privation de liberté, toutefois il ne faut pas oublier que dans les hôpitaux et dans les établissements spécialisés se trouvent des patients placés là contre leur volonté. Je pense notamment aux hospitalisations sur demande d'un tiers et aux patients placés en chambre d'isolement ou mis sous contention.

Nous pourrions avancer en nous appuyant sur l'article 719 du code de procédure pénale pour porter un regard nouveau sur ces situations, en élargissant aux établissements concernés les autorisations de visites qu'il prévoit. Certes, elles concernent des établissements d'une nature différente. Je ne fais pas ici d'amalgame, toutefois il est important d'ouvrir ce débat à la psychiatrie, parent pauvre de la santé – je le répète.

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