Intervention de Fatiha Keloua Hachi

Réunion du mardi 2 août 2022 à 17h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

À la veille d'une rentrée qui s'annonce catastrophique, le pôle médico-social des établissements scolaires est lui aussi en grande souffrance. Au risque de la chaise de professeur vide, s'ajoute celui d'une absence totale d'accompagnement médical, psychologique ou social pour des milliers d'élèves. Nous nous inquiétons de la baisse dramatique des effectifs des personnels médico-sociaux qui conduit à une véritable pénurie, sans l'ombre d'une réponse concrète.

Les chiffres pour mon département, la Seine-Saint-Denis, font froid dans le dos : fin 2021, cinquante postes d'infirmières scolaires n'étaient pas pourvus et vingt-deux établissements du second degré n'avaient pas d'assistante sociale ; près de 50 % des postes de médecin scolaire y sont vacants, contre 36 % pour l'ensemble de l'académie, chiffre déjà bien trop élevé.

Mais vous le savez, monsieur le ministre, le malaise est bien plus profond. Comme d'autres métiers de l'éducation nationale, ceux d'infirmier ou de psychologue scolaire n'attirent plus et manquent de reconnaissance. Les personnels sont souvent affectés dans toute une circonscription, regroupant plusieurs établissements. Ils sont donc amenés à travailler avec des équipes éducatives nombreuses et à se déplacer d'un établissement à l'autre. La tâche est souvent rude et les conditions de travail pénibles.

Pourtant, ce pôle médico-social contribue à la réussite des élèves ; il est même indispensable. Il accompagne ceux qui sont les plus en difficulté, ceux en situation de handicap ou montrant des signes de souffrance psychologique. À la suite de la crise sanitaire, cette souffrance s'est souvent accrue et beaucoup d'élèves sont en décrochage scolaire. Je le redis encore une fois : la fonction du pôle médico-social est essentielle. Monsieur le ministre, comment, enfin, redonner de l'attractivité et de la reconnaissance à ces métiers ? Comment s'assurer que les établissements fonctionnent avec une équipe au complet ?

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