Intervention de Chantal Jourdan

Réunion du mercredi 27 juillet 2022 à 16h50
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Jourdan :

Merci, madame la secrétaire d'État, pour votre présence et pour vos propos. Au nom du groupe Socialistes et apparentés, je tiens à saluer tous les acteurs qui agissent sur le terrain pour faire face à la catastrophe écologique et humaine que nous vivons.

Les scientifiques nous alertent depuis de nombreuses années : le réchauffement climatique exacerbe la menace d'incendies de grande ampleur, difficiles à maîtriser. Ces feux ont de lourdes conséquences sur les forêts, alors même que celles-ci constituent des ressources indispensables dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ils ont également des conséquences dévastatrices sur des espaces agricoles, sur des habitations et sur des vies humaines.

Prévention et vision à court, moyen et long terme sont impératives. Nous savons que neuf départs de feu sur dix sont d'origine humaine. L'information de la population sur les gestes et comportements à risque est donc primordiale. Or, comme le soulignait le rapport de la mission « flash » sur la prévention des incendies de forêts et de végétation, conduite dans le cadre de notre commission en début d'année, les moyens alloués aux actions d'information sont faibles.

Il semblerait pourtant que la valeur du sauvé – autrement dit les coûts évités – justifie amplement une augmentation des moyens financiers. Je pense aux services de l'État, notamment à l'ONF et à l'OFB, qui fournissent un travail très important de ce point de vue. Un travail d'information et de communication est nécessaire auprès des différents acteurs, notamment des particuliers et des élus, pour rendre plus accessibles les textes réglementaires relatifs à l'obligation légale de débroussaillement. Pouvez-vous nous préciser quels moyens supplémentaires et quelle stratégie sont prévus pour ces campagnes d'information ? De manière générale, les services de l'État seront-ils soutenus et réarmés ? Disposeront-ils des moyens humains nécessaires ?

Vous avez évoqué une modification des règles de la forêt usagère. Pouvez-vous nous apporter des précisions à ce sujet ?

La mission « flash » a mis en évidence la nécessité de conduire une réflexion globale sur la gestion des forêts et des végétations plantées. La sylviculture, qui joue un rôle essentiel dans la limitation du risque d'incendie, doit être un axe de travail important. Par exemple, on sait que la monoculture de résineux stérilise les sols et les imperméabilise. L'adaptation des peuplements et la diversification des essences sont des solutions pertinentes face au dérèglement climatique et aux risques d'incendie. Quelles mesures l'État compte-t-il prendre pour favoriser une sylviculture plus résiliente et durable, tant pour l'entretien des forêts existantes que pour la régénération des forêts détruites par les incendies ?

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