Intervention de Marcellin Nadeau

Réunion du mercredi 27 juillet 2022 à 16h50
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcellin Nadeau :

Je vous remercie pour ce moment d'échange, madame la secrétaire d'État. Je ne pourrai malheureusement pas rester jusqu'à son terme, et vous prie de m'en excuser.

Nous sommes très sensibles au drame qui se joue en ce moment et je tiens à exprimer le soutien de mon groupe aux populations touchées, aux acteurs des secours et aux élus.

Je souhaite aborder la question des feux de forêt sous un angle plus tropical. J'ai été maire d'une commune située au pied de la montagne Pelée, hotspot de biodiversité par excellence, qui devrait être prochainement inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Nous avons nous aussi connu des incendies et des feux de broussailles, au cours desquels des pompiers ont perdu la vie. Imaginez les conséquences de telles catastrophes sur un écosystème extrêmement riche, quand on ne dispose d'aucun moyen pour les combattre ! Je ne parle pas de Canadair, puisque nous n'avons même pas d'hélicoptères adaptés…

Sur le littoral, la forêt est un excellent moyen de maintenir les plages et de lutter contre le recul du trait de côte, à condition de renaturer, d'implanter des essences endémiques et de relocaliser des populations. Pour ce faire, il faut des moyens financiers. Or ils ne sont pas toujours disponibles, en dépit des mesures prévues dans la loi « climat et résilience ». Il serait bon que l'État engage une réflexion à ce sujet.

Je soulève en outre la question de la gestion internationale des forêts, liée à celle de la prolifération des sargasses, véritable drame écologique, sanitaire et humain. Il y a d'ailleurs un impact sur le pouvoir d'achat des familles, puisque ces algues détruisent les appareils électroménagers. L'État ne fait pas ce qu'il devrait faire, à savoir ramasser les sargasses au large, afin d'éviter qu'elles ne s'engagent dans les bras de mer. Les communes, chargées de leur ramassage dans la bande des 300 mètres, n'ont pas toujours les moyens nécessaires. Je pose donc la question de l'intervention de l'État, mais aussi celle des relations diplomatiques. Nous connaissons les conséquences de la déforestation sur l'augmentation du volume des sargasses. Or on sait qui importe de la viande bovine ou du bois.

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