Intervention de Philippe Juvin

Réunion du mardi 2 août 2022 à 21h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Juvin :

Monsieur le ministre, la question n'est pas que l'accès aux urgences soit garanti – c'est heureux ! –, mais la qualité de l'accueil. Quand vous étiez responsable de sociétés savantes, vous avez lancé le No bed challenge consistant à compter, chaque nuit, les Français dormant sur un brancard dans un service d'urgences. Au cours des trois premiers mois de 2018, vous en avez dénombré jusqu'à 120 000. Or, la qualité des soins est notre priorité.

Il y a, premièrement, un problème de nombre de médecins. Le Royaume-Uni vient de faire passer de 10 000 à 20 000 le nombre de praticiens formés par an. Un médecin formé aujourd'hui ne fait pas le même travail qu'un médecin formé il y a trente ans : il travaille moins et différemment.

Il y a, deuxièmement, un problème de conditions de travail. Les infirmières diplômées d'État (IDE) sont 30 % à cesser de travailler dans les cinq ans qui suivent leur diplôme. Il y a là une question de ressources humaines. Or, dans la plupart des hôpitaux, nous avons des services du personnel, mais pas de service de ressources humaines. Peut-être pourrions-nous travailler sur la différenciation des rémunérations de ceux qui travaillent chaque jour et de ceux qui ne travaillent que le jour, bref sur la différenciation entre jour et nuit.

Par ailleurs, j'aimerais vous interroger sur le plan national de réponse à une menace de variole, dont la dernière mise à jour date de 2006. Existe-t-il toujours, dans l'hypothèse d'une résurgence de la variole à visée terroriste ? À l'époque, il disait que la France disposait de 72 millions de doses et fixait l'objectif de vacciner 60 millions de Français en quatorze jours. En sommes-nous capables ?

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