Intervention de François Ruffin

Réunion du mardi 2 août 2022 à 21h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

À Amiens, on vient de fermer deux services de l'hôpital Saint-Victor, qui accueille les personnes âgées. Je cite une infirmière : « On était tous en pleurs ici. Quand on a un vieux monsieur qui ne vous lâche pas la main, qui s'accroche à son lit, qui nous crie “Tu m'abandonnes !”, ça pèse sur le moral. » Du jour au lendemain, il a fallu les faire partir. Ils ont été expulsés de leur lieu de vie.

Allez-vous procéder à des embauches dans les hôpitaux du pays ? Quel est votre plan ? Combien de milliers ou dizaines de milliers d'embauches ? Quand la question vous est posée par des journalistes, la réponse est pour le moins fuyante et peu claire.

J'ai apprécié ce que vous avez dit des infirmières en formation, en reconnaissant que beaucoup d'entre elles partent parce qu'elles ont des difficultés à obtenir des bourses, du reste trop maigres, et parce qu'elles n'ont pas les moyens de financer leurs stages. Ce constat valide notre proposition d'une allocation d'autonomie pour les étudiants et confirme la nécessité d'un revenu de formation durant cette période. Fonctionner à l'économie durant les études désorganise le système et installe le chaos.

Enfin, vous avez décrit un fossé entre la formation reçue et ce que les infirmières constatent en arrivant à l'hôpital, où elles perçoivent de la maltraitance. Votre proposition pour sortir de cette situation consiste à revoir les formations. S'agit-il donc d'habituer dès l'école ces personnels à la maltraitance ?

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