Intervention de Josiane Corneloup

Réunion du mardi 2 août 2022 à 21h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

Le système de santé est en grande difficulté ; c'est de là que vient la crise des urgences, et non de ces seuls services, comme vous l'avez dit. Je me réjouis de votre souhait de développer une politique de prévention en santé. C'est un enjeu important pour les années à venir, compte tenu de l'allongement de la durée de la vie et de l'accroissement des pathologies chroniques.

Deux millions de Français n'ont plus de médecin traitant. Certains se tournent donc vers les urgences hospitalières lorsqu'ils ont un besoin. Il faut, sans attendre, soulager les services d'urgences par un rétablissement des capacités en aval, comme cela a été évoqué.

La médecine générale est peu attractive. Or, selon une estimation de l'Union européenne, si l'attrait pour la profession n'augmente pas rapidement, 13,5 % des besoins en santé risquent de ne pas être couverts, en particulier dans les territoires ruraux. Envisagez-vous de revaloriser la médecine générale en en faisant une véritable spécialité, rémunérée au même tarif que les autres ? Ne faut-il pas développer les stages dans les territoires ruraux au sein des cabinets libéraux ?

L'éducation et l'orientation des patients sont des pistes à étudier. Certains patients arrivant aux urgences pourraient en effet bénéficier de soins dispensés dans les officines – on en compte 22 000 sur le territoire national, qui représentent un formidable atout, au même titre d'ailleurs que les maisons de santé pluridisciplinaires.

Vous évoquez une amélioration de la rémunération des médecins libéraux qui participent à la permanence des soins. Or, nombre d'entre eux s'en dispensent. Envisagez-vous de rendre obligatoire cette participation ?

Vous avez indiqué avoir, dans le cadre de votre mission « flash », consulté tous les acteurs : ARS, collectivités, élus, médecins libéraux et urgentistes. Il semble toutefois que les sapeurs-pompiers n'aient pas été associés alors qu'ils sont notamment concernés par les recommandations nos 7 et 21.

La recommandation n° 1 implique la régulation par le biais du 15. Dans le cadre de la mission d'information que j'ai conduite sur les carences ambulancières, j'ai auditionné une plateforme réunissant pour la Haute-Savoie, depuis plus de vingt ans, le 15, le 18, le 112 et le 115. Pourquoi ne pas avoir conseillé cette solution pertinente ?

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