Intervention de Benoît Lombrière

Réunion du jeudi 1er juin 2023 à 9h40
Commission d'enquête sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la constitution

Benoît Lombrière, délégué général adjoint d'Eurodom :

Pourquoi sommes-nous en format associatif ? D'abord, il y a une raison historique. Eurodom a été créée il y a bien longtemps. Ensuite, nos niveaux de cotisations sont fixés très indépendamment des prestations fournies. Je m'explique. De nombreux secteurs n'auraient pas les moyens d'avoir recours à un cabinet comme le nôtre si nous étions dans une économie de marché normale. En revanche, nous faisons bénéficier ceux qui ont un peu moins les moyens de cotiser à Eurodom. Certains versent une cotisation symbolique. Je pense par exemple aux filières végétales dans les départements d'outre-mer, qui ont besoin d'être défendues au même titre que les autres. Elles bénéficient de l'effet de masse des autres cotisants dont j'ai cité l'essentiel.

Nous tenons à rester dans ce fonctionnement associatif qui permet, lors des assemblées générales, de prendre des décisions collectives et des délibérations au nom de tous. Notre fonctionnement ne repose pas sur des rapports de force financiers, mais simplement sur l'équivalent d'un homme une voix.

Nous sommes restés pendant longtemps sous le statut associatif. Action Europe a été créée un peu plus tard pour une raison simple, c'est que les actions de lobbying devenaient de plus en plus complexes et nécessitaient donc d'étoffer l'équipe. Les membres de l'association n'étaient pas prêts à suivre, sur le plan budgétaire, et il a donc été décidé de créer une société commerciale, qui s'occuperait du lobbying pour Eurodom et qui aurait aussi d'autres clients en dehors des départements d'outre-mer, ce qui est le cas aujourd'hui. Action Europe est la société qui prend le risque financier pour le compte d'Eurodom.

Si nous n'obtenions pas de bons résultats, les adhérents d'Eurodom quitteraient l'association et le niveau de cotisations baisserait. Action Europe devrait se débrouiller en trouvant d'autres clients et en gardant l'équipe telle qu'elle est aujourd'hui. Nous sommes dans un système à la fois mutualiste, au sens où nous mutualisons les recettes pour payer une équipe qui bénéficie, avec le même niveau d'intensité, à chacun des membres de l'association. Les membres de l'association n'ont pas à subir le risque financier d'une équipe qui serait devenue trop importante par rapport au niveau de cotisations.

Jusqu'à présent, nous obtenons les résultats que l'on nous demande d'obtenir. Il serait un peu présomptueux de dire que nous obtenons 100 % des résultats. En faisant attention à ne pas faire de demandes exubérantes, nous obtenons généralement ce qu'on nous demande d'obtenir. Quand on nous demande d'obtenir des choses que nous jugeons déraisonnables ou inatteignables, nous refusons tout simplement de porter le dossier.

Nous bénéficions depuis une trentaine d'années d'une crédibilité assise sur une réputation de sérieux et de solidité vis-à-vis des pouvoirs publics. Nous escomptons bien garder cette réputation, ce qui implique parfois de faire un peu le tri dans les demandes que nous portons. Quand nous acceptons de porter une demande, généralement, nous arrivons à obtenir un résultat.

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