Intervention de Rodolphe Saadé

Réunion du jeudi 1er juin 2023 à 9h40
Commission d'enquête sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la constitution

Rodolphe Saadé, président-directeur général du groupe CMA CGM :

Je vais répondre de manière désordonnée. Concernant le prix de l'export, nous nous adaptons au prix de marché et nous proposons des tarifs de fret en fonction du marché, au départ de La Réunion vers la métropole ou vers d'autres destinations comme l'Asie. À moins que vous ayez des exemples spécifiques, nous sommes compétitifs à l'export parce que nous avons besoin de ressortir nos containers et nous sommes donc prêts à accepter des tarifs de fret compétitifs pour pouvoir repositionner notre équipement.

La baisse de 750 euros, qui devrait arriver à son terme à la fin du mois de juillet, est finalement prolongée pour encourager la baisse des tarifs de fret jusqu'à la fin de l'année 2023. Donc la CMA CGM maintient cette baisse de 750 euros jusqu'au 31 décembre 2023.

Le groupe Bolloré a décidé il y a quelques mois de céder son activité dans les terminaux en Afrique au groupe MSC, premier armateur mondial. En qui concerne le groupe CMA CGM, nous avons signé un accord d'acquisition de l'activité logistique de Bolloré et cet accord est sujet aux autorités chargée de la concurrence, que l'on obtiendra probablement vers la fin de l'année. En début d'année prochaine, nous devrions être le nouvel acquéreur de Bolloré Logistics. Je n'ai pas d'information concernant le fait que nous ne donnions pas accès à de l'information à l'Autorité de la concurrence. Quand l'Autorité de la concurrence demande des informations, nous n'avons pas le choix : on les donne.

S'agissant de la charte à laquelle vous faisiez référence, nous avons signé la charte dans les différentes îles et n'avons pas de sujet à ce titre. Bien au contraire, nous sommes contents d'avoir signé.

Sur la question de l'équipement portuaire, le groupe CMA CGM investira dans une nouvelle flotte de navires pour pouvoir relier la métropole à la Martinique et à la Guadeloupe. Notre programme d'investissement se compose de plusieurs centaines de millions d'euros pour déployer des navires de 7 000 containers, alors qu'aujourd'hui, on déploie des navires de 3 000 containers. C'est bon pour l'emploi, parce que cela veut dire que l'on va recruter davantage de dockers en Martinique et en Guadeloupe. Aux côtés de l'État et des collectivités locales, des investissements seront réalisés pour pouvoir accueillir ces grands navires. Comme je le disais dans mon propos, nous allons investir également dans de l'équipement neuf. Pour répondre à votre question, oui, il faut remplacer l'équipement usagé et CMA CGM participe à cet effort. Il faut un partage entre ce que fait l'État et ce que fait l'entreprise CMA CGM. Nous nous occupons de tout ce qui est horizontal et l'État gère toute la partie verticale, à savoir le chargement et le déchargement des containers à bord des navires. Pour notre part, nous nous chargeons de l'activité du terminal. C'est ce que nous faisons en renouvelant l'équipement qui devient usagé.

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